let us move on !
Write by Farida IB
Yumna…
Moi (au téléphone) : maman je serai là.
Maman : tu es sure de ce que tu avances ?
Moi : parfaitement sure, il faut qu’on fasse une fête inoubliable à Cartia.
Maman : hmm et tu viens quand déjà ?
Moi : dans cinq jours.
Maman : et ça recommences ! Ce n'est plus dans deux jours.
Moi : rhoo maman ce n’est pas ma faute cette fois (cherchant une excuse) Mustapha a changé le plan de vol.
Maman : ah ok, donc on t’attend dans cinq jours.
Moi : inch’Allah !
Maman : vous arrivez en matinée, c’est cela ?
Moi soupirant : comme toujours.
Maman : tu veux que je vienne te chercher à l’aéroport ?
Moi : ce n’est pas la peine, je n’ai pas envie d’attirer l’attention sur moi.
Maman : que veux-tu insinuer par là ?
Moi : rien du tout maman, Abdallah s’en chargera.
Maman : hmm en tout cas !
Moi : euh maman, je vais devoir te laisser. Je suis avec une patiente. Bisou mamounette.
Maman : bisou ma chérie, on se voit dans cinq jours n’est-ce pas ?
Je confirme une fois de plus avant de raccrocher amusée. Ça fait la cinquième fois qu’elle m’appelle cette semaine pour se rassurer de ma venue. Quelque part, elle a raison de s’inquiéter. Depuis que ses fils ont déserté la maison, elle se rabat sur moi et je fais de mon mieux pour me rendre disponible. Seulement que le rythme infernal de l’internat ne me permet pas de faire des tours là-bas comme bon me semble. Il m’est plusieurs fois arrivé d’annuler mon vol à la dernière minute. En général, parce qu’on a besoin de moi à l’hôpital (je compte parmi les rares physiothérapeutes de cet hôpital en plus d’être la seule interne dans la spécialité) et quelques fois pour profiter d’Elias.
Parce que oui nous avons continué à faire notre vie à l’insu de ma famille. Le mec est juste incroyable, je dirai qu’il détient toutes les qualités qui rendent un homme parfait. Et même s’il est assez difficile de se voir parce que nous n’habitons plus la même ville (il a trouvé un travail de journaliste pour un magazine culture hebdomadaire à Bronx où il s’est installé l’année dernière après une courte formation dans le domaine.) nos retrouvailles sont toujours des moments magiques. Je me sens coupable d’être chaque jour un peu plus amoureuse de lui et de rêver d’un futur commun et on sait tous ce qu’il en retourne (soupire). Je me souviens qu'à une période j’ai cherché des prétextes afin de le quitter, mais je suis vite revenue sur ma décision.
En outre, on n’a pas pu se voir ces trois derniers mois et là nous allons être séparés pendant un autre long mois, tristitude ! Il faut dire que je suis dans la dernière ligne droite de mon internat à l’hôpital communautaire de Los Angeles donc je me donne à fond à l’hôpital. Je fais des semaines de 90 h ponctuées de trois gardes, à cela s’ajoute les révisions pour l’examen final programmé dans cinq mois exactement. Voilà pourquoi il arrive ce soir pour qu’on rattrape un peu le tir avant mon départ pour le bled. De toute façon c’est lui qui vient me voir souvent. Depuis que j’ai quitté New-York, j’évite d’y remettre les pieds pour ne pas croiser Eddie. Je lui en veux encore jusque là malgré le fait que j’ai tout le temps de ses nouvelles par l’intermédiaire d’Ussama. Je sais qu’il vit à Malibu et qu’il est devenu par enchantement plus que pote avec Adriana !!
Je remets mon téléphone dans la poche de ma blouse et me tourne vers ma patiente qui tape déjà du pied. C’est une sexagénaire atteinte de paralysie cérébrale depuis sa naissance. Elle vient de subir une ixième opération grâce à laquelle elle recouvre peu à peu sa motricité. Là, elle apprend à marcher sans ses orthèses, il faut voir comment elle est surexcitée.
Ping SMS.
Je sors mon téléphone à nouveau, c'est Elias qui m’envoie une photo de lui dans l’avion avec un commentaire à l’appui.
Elias : prêt pour le décollage queencess, j’ai vraiment hâte d’y être. Luv you.
Je lis le message et réponds automatiquement.
Moi : et moi encore plus, luv you too babe.
Mme Rodriguez (maugréant) : mais qu’est-ce que tu attends encore ?
Moi : désolée madame Rodriguez où en étions-nous ?
Mme Rodriguez : amène-moi dans le jardin.
Moi lui souriant en hochant la tête : allons donc voir les magnifiques massifs de fleurs.
Je lui tiens l’épaule et la guide vers la cours de l’hôpital en marchant à son rythme.
Mme Rodriguez : c’était ta mère au téléphone toute à l’heure ?
Moi : oui oui.
Mme Rodriguez : ma fille, il faut écouter ses parents et leur obéir. Les personnes plus âgées sont plus sages que toi. Il faut écouter et faire ce qu’on te dit.
Moi amusée : d’accord merci, je tâcherai de m’en souvenir.
Elle appuie affectueusement sur ma main qui soutient la sienne. Dans le jardin, je lui fais faire le tour ensuite elle demande à se déplacer toute seule. J’hésite un moment avant de la laisser faire, elle dandine un peu les bras étendus puis place un pied devant suivi de l’autre. Elle s’arrête au sixième pas et tape dans ses mains telle une fillette, le visage marqué d’un sourire illuminateur. Ce qui me met du baume au cœur. Ce sont ces petits moments de tendresse qui me donnent foi en ce que je fais et me remettent aussitôt d’aplomb.
Après notre séance, je m’occupe des dossiers d’admission et m’octroie une pause de trente minutes à l’heure du déjeuner. L’après-midi s’écroule entre deux séances de rééducation, un bilan physiotherapique et une oxygénation sur un patient admis au bloc plus tôt dans la soirée. Cette nuit, je n’ai pas de garde donc je me retrouve avec le personnel présent dans la salle de surveillance à rédiger mon dernier rapport pour me rendre directement à l'aéroport. C’est comme ça qu’Ana, l’une des stagiaires qui assurent la garde cette nuit vient me trouver. Elle nous fait la bise pour nous saluer ensuite elle se place devant moi en souriant légèrement.
Moi arquant le sourcil vers elle : quoiiiii ??
Ana : the rock (surnom qu’ils ont donné à Elias) est là.
Je plisse les yeux et au même moment, Elias me confirme sa présence par messagerie.
Moi (pianotant sur mon téléphone) : ah ok merci.
Eryn (une infirmière) : oh, regardez-moi ce sourire.
Moi réprimant mon sourire : même pas je ne souris pas.
Eryn claquant la langue : mouais, c’est ça !
Fares un interne entre en ce moment en s’étirant. C'est le genre homme femme qui parle en gesticulant donc il rentre avec toutes des allures.
Fares se plaignant : une journée de ouf ! Je suis crevé comme pas possible. Ce matin, la séance de remise de la garde entre l’équipe de nuit et celle de jour était tout juste terminée, que la première alarme s’est mise à sonner. Déjà que j’avais du mal à me trouver un pantalon correctement taillé.
Selena (une interne roulant des yeux agacée) : tu ne vas pas recommencer à nous saouler avec ton histoire de pantalon !!!
Moi enfournant mes affaires dans mon sac : vraiment !
Fares : c’est le détail qui fait la perfection de l’ambulancier que je suis.
Ana (mettant sa blouse) : Fares, c’est bon, on a compris ! (à moi) il y a des urgences ?
Moi : juste un patient en réa à surveiller.
Ana : super, alors magne-toi man. Ne fait pas trop attendre the Rock.
Fares moue dégoutée : il est là son type (Ana fait oui de la tête) je me demande ce que tu lui trouves, un tas de muscles ?
Moi : qui a plus de couilles que tu n’en auras jamais.
Selena : ouille !
Il fait une grimace en balayant l’air de la main.
Eryn (soufflant dans ses oreilles) : cassééééééé !!!
On se fait nos adieux et je fais un tour au vestiaire avant d’aller retrouver Elias à l’accueil. On se regarde longuement dans les yeux puis je me jette dans ses bras et lorsqu’on se détache, je lui fais un large sourire auquel il répond avec la même intensité.
Elias : bonsoir,
Moi : bonsoir.
Elias : tu en as mis du temps.
Moi : j’avais un rapport à terminer.
Elias : ok.
Il m’aide à enfiler mon manteau et attrape mon sac pendant que j’arrange mon châle sur le manteau. Il attend que je finisse pour me remettre du café que je bois à petites gorgée pour affronter le froid glacial dehors. Nous partons à pieds vers le sud du boulevard Olympique d’où nous prenons un taxi pour Santa Monica. C’est là que j’ai mon appartement. Dans le taxi, nous revisitons le programme de son séjour, nous avions plein de trucs de prévu en l'occurrence aller voir sa mère. Sauf que maintenant que je l’ai vu, je n’ai envie de rien faire à part m’enfermer avec lui dans une chambre.
Moi : on est vraiment obligé de faire tout ça ? Et si nous restions au calme à la maison ? Enfin, en dehors d’aller rendre visite à ta mère, on peut annuler tout le reste nan ?
Elias : lâ (non) tu as promis la dernière fois qu’on ira manger au Pacific Park.
Moi faisant la moue : on n’aura jamais assez de temps pour ça.
Elias (acquiesçant un sourire bref) : comment tu sais ça toi ?
Moi : je le sais, c’est tout. Le plus important, c’est d'aller voir ta mère.
Elias : moi, j’aurais préféré qu’on annule ce programme. Tu la verras à ton retour.
Moi secouant vigoureusement la tête : anh anh je n’ai pas envie que mama Gina (sa mère) débarque à Abu-Dhabi parce que je n’ai pas tenu ma promesse. (elle m’a déjà fait ce coup en débarquant à l’hôpital).
Elias éclatant de rire : elle t’a marqué inh.
Moi : au fer rouge en plus !!
On rit tous les deux. Dès qu’on referme la porte chez moi, il me plaque contre la porte et m’embrasse langoureusement. On se sépare difficilement.
Moi : welcome babe.
Elias amusé : tu m’as manqué.
Moi : tu m’as manqué aussi, énormément.
Elias : c’est bon à savoir, par contre l’odeur de l’hôpital ne m’a pas du tout manqué.
Moi riant : j’ai compris, je vais prendre un bain. Mais c’est toi qui cuisine !
Elias : avec plaisir !
Il traverse le salon pour se rendre à la cuisine et moi, je fonce dans la chambre où je range ses affaires avant de passer sous la douche. Je le retrouve quelques instants plus tard en train de mettre la table. Je m’approche à pas de loup et l’enlace par la taille.
Elias gesticulant : wow tes mains sont glacées.
Moi : désolée (humant son odeur) on mange quoi ?
Elias : j’ai réchauffé du bouillon de légumes ou tu as envie de manger autre chose ?
Moi : non ça me va.
Elias : tu veux un peu de pain de maïs aussi ?
Moi me lovant contre lui : c’est parfait, t’es un amour.
Il se retourne et me fait un smack ensuite nous mangeons en nous racontant des anecdotes au travail. À la fin du repas, je m’occupe de ranger la cuisine pendant qu’il prend à son tour un bain. Je finis et m’installe sur le canapé du salon avec mes notes de cours pour ajouter ce que j’ai appris de nouveau aujourd’hui. C’est ainsi qu'il me trouve. Il contourne le canapé pour allumer le chauffage et revient prendre la télécommande de la télévision posée sur la table basse devant moi. Je me déphase de mes notes pour admirer son corps musclé. Je dois vous dire que le type se ballade en calcif et chaussettes avec le fessier et les abdos saillants qu’il se paie. Une chaleur polissonne naît dans le creux de mes reins. Je ne saurai dire si ce sont mes résolutions récentes qui me joue des tours ou c’est lui qui devient de plus en plus sexe. J’ai réussi à me préserver jusqu'ici, mais ça commence vraiment à être à bout et je pense depuis un moment à sauter le pas. J’en ai discuté avec Nahia qui n’est pas du tout partante, elle trouve que c’est prendre trop de risque. Pour ma part que je finisse avec Elias ou pas si je dois perdre ma virginité autant que ce soit avec lui.
Elias (me sortant de ma rêverie) : bébé, tu vas travailler tard ?
Moi : non, j’ai presque fini.
Elias : ok, je t’attends pour qu’on se fasse un film en blanc et noir.
Moi : laisse-moi ranger mes affaires et je te rejoins.
Elias : cool.
Il part à peine que je le rejoins et on se retrouve à tourner nous même un film interdit au moins de dix-huit ans. Je vous l’ai dit, le gars est ir-ré-sis-ti-ble. C’est pour ça que lorsqu’il a ouvert la brèche en me caressant les seins pendant qu’on s’embrasse le souffle court, je glisse ma main dans le calcif pour sortir son membre. Il m’attrape la main et s’arrête de m’embrasser.
Elias : on s'arrête là pour aujourd'hui.
Moi : pourquoi ? J’en ai envie.
Elias secouant vigoureusement la tête : ce n’est pas le bon moment.
Moi : ça ne sera jamais le bon moment.
Elias (prenant mon visage en coupe) : je ne veux pas que tu déroges à tes convictions à cause de moi, nous ne sommes pas sûrs de…
Moi (mettant un doigt sur sa bouche) : Elias, je t’aime et je veux que tu me fasses l’amour. Le reste on s’en fout.
Il me lance un regard étonné, j'accroche mon regard au sien et hoche la tête pour confirmation. Il finit par soupirer.
Elias : ça risque de nous péter à la figure, en plus on n’a pas de préservatifs.
Moi parlant vite : j’ai repris la pilule.
Elias regard aigu : hmmm, il n’y a pas qu’une grossesse…
Je l’incite à se mettre de côté et m’étends pour ouvrir le tiroir de ma commode dans lequel je sors les résultats de mon bilan sanguin datant de quelques semaines et toutes les prescriptions du gynécologue que j’ai vu récemment.
Moi (pendant qu’il lit les documents) : tes derniers examens prouvent également que tu es en parfaite santé. On n’a pas de soucis à se faire sur ce point aussi !
Il se passe la main dans les cheveux et soupire.
Elias : je vois que tu es vraiment décidé.
Moi : plus que jamais, ça fait un moment que j’y pense. Ce dont je suis sûre, c’est que je suis plus que prête.
Elias : à tes souhaits, mais je préfère qu’on se mette également aux capotes. On fait le plein demain.
Je lui jette un coup d’œil.
Elias ton conciliant : il faut que nous ayons une sécurité supplémentaire.
Moi dans un souffle : ook, c’est toi qui vois.
Elias…
Nous sommes la veille du départ de Yumna et c’est sur cette journée que nous avons calé la visite chez ma mère. Notre airbus vient d’atterrir à Saint-Louis et nous sommes en ce moment même dans un taxi qui nous conduit vers la maison de mes parents dans le grand centre. Elle dort la tête en appui sur mon épaule, c’est ce qu’elle a fait durant tout le vol également. En fait, on vient de passer quatre jours supers épuisants. En plus de sa garde, nous étions partis à la découverte de Los Angeles. C’est la parade que j’ai trouvée pour éviter qu’on se retrouve à nouveau dans une position ambiguë. Je ne suis pas vraiment contre l’idée de sauter le pas, je ne veux juste pas qu’elle se compromette pour moi et avoir à le regretter plus tard. Notre relation a certes évolué en trois ans et j’envisage sincèrement un futur commun avec elle, mais les obstacles demeurent. D’autant plus qu’elle n’a toujours pas le courage d’affronter son père.
Je la secoue doucement pour la réveiller quand le taxi s’arrête et nous traversons la route pour entrer dans la concession. Harper, la petite dernière de la fratrie tombe sur elle dès qu’on referme la porte.
Harper : tataaa !
Yumna s’abaisse à sa hauteur pour recevoir un bisou sonore.
Yumna acquiesçant un sourire pâle : bonjour ça va toi ?
Elle hoche la tête avant de revenir vers moi toujours avec son sourire lumineux auquel je réponds.
Moi la soulevant de terre : ma petite princesse.
Harper : j’ai cinq ans, je ne suis pas petite.
On se sourit Yumna et moi.
Moi : n'est ce pas ? Où sont les autres ?
C’est maman qui vient de sortir de la cuisine qui me répond.
Maman : tu tombes bien, ils sont bloqués à l’école par la neige. Tu iras les chercher pour moi.
Moi : sans soucis, bonjour maman.
Elle se rapproche de moi et je la serre dans mes bras.
Maman : bonjour fiston (s’approchant de Yumna à qui elle fait la bise) bonjour ma chérie.
Yumna : bonjour mama Gina, comment tu vas ?
Maman : en forme comme une vieille de 52 ans.
Nous : lol
Nous accrochons nos manteaux sur le porte manteau mural avant de la suivre dans la cuisine. Elle installe Yumna sur l'une chaise autour de la table à manger et me plante au seuil de la porte avec Harper toujours calée dans ma main.
Moi la taquinant : on n'invite pas l'autre à s'asseoir ?
Elle me toise et se tourne vers Yumna.
Maman : qu'est-ce tu as ? Tu n’as pas l’air en forme.
Yumna : je suis juste un peu fatiguée.
Maman : je te sers du chocolat chaud à l’antillaise. Ça va te remettre sur pied.
Yumna sourire ravie : merci.
Harper : moi aussi, j’en veux.
Maman : ok Piwi (son surnom) je vais vous servir toutes les deux.
Moi : bon moi, je vais y aller (posant Harper) réservez-moi un peu de votre breuvage.
Maman : il y en a pour tout le monde, couvre-toi bien chéri.
Moi : c’est compris maman.
Je fais un smack à Yumna avant de faire volte-face, je rechausse mon bonnet et mon manteau. Je me dirige vers la commode où elle laisse la clé de sa voiture lorsque je l’entends dire…
Maman : tiens ma chérie, alors raconte-moi quoi de neuf ? Il t’a fait sa demande ?
Je souris simplement en sortant de la maison. Les présentations avec ma famille, ce sont plutôt bien passé. Contrairement à mon père qui a fait des siens (ce qui et normal dans son cas) ma mère l’a tout de suite adopté. C’est d’ailleurs elle qui a insisté pour la voir. Yumna était réticente au début, mais elle a également adhéré après la rencontre et depuis lors elles entretiennent une relation privilégiée.
Je fonce à l’école de mes frères qui est située à deux pâtées de maison. Le trajet retour est animé par leurs bavardages. Chacun voulant me raconter les dernières péripéties de sa vie. Les rires et les bavardages cessent lorsqu’on entend la voix de notre père depuis le salon en franchissant le seuil de la porte. Et merde ! Voilà les ennuis.
Je me rends compte que j’ai pensé fort lorsque l’un de mes frères jumeaux me répond.
Jay soupirant : et dire que je pensais qu’il était parti pour longtemps cette fois.
Jessie (sa jumelle) : moi aussi.
Papa (débarquant dans le hall d’entrée) : je suis juste venu chercher de l’argent pour retourner au bar (me fixant) tiens, tu me dois 300 dollars.
Je regarde mes frères partir en direction de leurs chambres avant de me tourner vers lui.
Moi : je ne te dois rien du tout. Si c’est pour aller boire comme un trou ne compte pas sur moi pour te donner mon argent durement gagné.
Il tangue jusqu’à moi et m’attrape les poches.
Papa : donne-moi l’argent !
Moi : non !
Maman derrière lui : donne-lui quelque chose pour qu’il nous laisse tranquille.
Je lève la tête vers elle et elle me lance un regard suppliant, je soupire seulement avant de sortir deux billets de 10 dollars que je lui tends.
Papa scrutant les billets : ce n’est pas suffisant.
Moi exaspéré : c’est tout ce que j’ai.
Papa : tu me dois 280 dollars.
Moi : mouais, c’est ça !!
Dès qu’il s’en va, je ferme la porte à double tour avant de m’enquérir de nouvelles de Yumna par un regard vers ma mère.
Maman comprenant : elle est avec Harper dans la chambre des filles.
Je hoche la tête et laisse ma mère dans le salon pour rejoindre Yumna. Nous passons finalement d’agréables moments avec eux et rentrons en fin d’après-midi pour nous mettre à faire ses valises. Elle me propose de nous faire du tacos, ce que j’accepte. Je m’adosse à la table cuisine pour la regarder faire. Quand elle finit, je mets la table et nous mangeons en discutant de choses et d’autres lorsque le sujet du sexe revient sur le tapis.
Moi soupire dépité : on a tout le temps pour ça.
Yumna : je pars un mois pour Abu-Dhabi.
Moi : lol je te rappelle que j’ai tenu pendant plus de trois ans.
Yumna ton incrédule : justement, je me demande comment tu t’y prends (je fronce les sourcils) bah, tu es un homme et tu n’es pas à ta première expérience avec moi.
Moi : je me suis adapté, c’est tout.
Yumna : peut-être ! Mais moi, je veux maintenant.
Je lève le sourcil.
Moi : mais pourquoi, c’est si important pour toi maintenant ?
Yumna : je veux te laisser de quoi te souvenir de moi durant mon absence.
Moi : je n’ai pas besoin de ça comme souvenir, tu vis perpétuellement dans mes pensées.
Yumna faisant grise mine : pfff.
Je lui tends la main qu’elle prend et la met sur mes cuisses.
Moi ton conciliant : queencess la vie n'a pas de duplicata, je ne veux pas qu’on se précipite pour regretter plus tard. En plus, si nous passons ce cap, je ne suis pas certain de te laisser pour un autre.
Yumna me regardant dans les yeux : moi aussi, je ne veux être avec personne d’autre que toi.
Moi (mettant ses cheveux derrière ses oreilles) : ce serait l’idéal, mais…
Yumna : chuutt, on avisera. Pour le moment, je veux que tu me fasses tienne.
Je lui lance un regard insistant qu’elle soutient en hochant la tête.
Moi : ok, mais nous allons faire les choses dans les règles de l’art.
Elle hoche la tête en souriant.