P. 5
Write by kony ariane
Mère Pani
Elle paraît
si à l'aise et proche de mon mari. Ça me fait de la peine, mais je ne peux que m'en prendre à moi-même.
Elle nous a
servi de l'eau et a proposé à mon époux une bouteille de bourbon. De ce que j’entends, Aurélien et son père partageaient souvent un
verre ensemble.
-mais
dis-moi, il en avait encore ou c'est toi
qui en a racheté.
-il a acheté
toute une caisse pour vous
-ce garçon…
Mon mari a
eu un long soupir. Ça en dit long sur le vide que sa mort a laissé.
C'est à ce
moment que Jordy, mon petit fils est
arrivé se jeter dans les de son grand père. Quand il a desserré
l'étreinte, Jordy s'est tourné vers moi
-bonjour
mamie
Il sait qui
je suis ? Il me connaît. La honte qui m'a submergée est si grande que je
ne puis la décrire.
-oui je suis
ta mamie
Mes larmes
ne pouvaient s'empêcher de couler.
Il a eu un
geste qui aurait pu m'achever. Avec ses si petites mains, il a entrepris de nettoyer les larmes qui
coulaient sur les joues.
-tu pleures
comme maman parce que mon papa te manque aussi?
-il me
manque tous les jours mais il nous a laissé un merveilleux cadeau :toi
Elle aimait
vraiment mon Aurélien. Elle pleure toujours sa mort après deux ans.
J'ai été la
pire des idiotes. Je vais me racheter auprès d'elle. Je voudrais faire partir
de la vie de mon petit fils. Jordy ressemble tellement à son père. La
ressemblance est troublante.
-maman le
dit aussi
La nounou du
petit est venue le chercher pour qu'il dîne. Une fois seule avec sa mère
-Adiza, j'ai supplié mon mari afin de le suivre. J'ai
commis des erreurs pour lesquelles je m'en voudrais toujours.
-je vous
l'ai dit Madame, c'est du passé
-tu es bien
plus sage que moi. As-tu réfléchir à ma demande ?
-je ne vous
priverai jamais de Jordy. Vous êtes la mère de son défunt père… sa grand-mère.
Notre porte vous ait ouverte
C'est femme
a vraiment bon cœur. Mon mari se décide enfin à s’exprimer.
-Adiza ma
fille, tu es la meilleure chose qui soit arrivée à Aurélien. Je n'avais jamais
vu mon fils aussi heureux. Et ces derniers jours sur terre ont été sans nul
doute les meilleurs moments de sa vie. Mon épouse a commis des erreurs. Nous ne
pouvons pas les effacer. Nous pouvons écrire ensemble si tu le permets une
belle histoire. L’âme de mon Aurélien ne pourra qu’être en paix.
-papa, comme
je l'ai dit le passé est derrière nous. Madame votre épouse pourra passer voir
Jordy.
L'entendre
m'appeler madame alors qu'elle appelle mon mari papa, ça me fend le cœur. A qui
la faute ? Si ce n'est la mienne.
-merci
Adiza, je te suis reconnaissante
-j'ai du
Tchiep que je pourrais réchauffer pour vous, si vous acceptez de partager ma
table.
Je regarde
mon mari, j’espère qu'il acceptera.
-Adiza, tu
me connais. Je prend tout ce que tu m’offres et je crois que ta belle mère
aimera beaucoup
-dans ce cas
excusez moi je reviens.
Merci mon
Dieu, pour m'avoir donné la chance de me racheter.
Ken
Guenou
Adiza n’a
pas donné signe de vie. Je veux pouvoir la revoir. Je veux apprendre à mieux la
connaître.
J'ai essayé
de passer à sa boutique, mais elle n'y était pas. Je suis tombé sur des
articles très beaux qui iront à maman.
J'ai fait le
trajet pour la maison famille, car il faut le reconnaître, j’évite cette femme
comme la peste. Elle est de plus en plus invasive.
-bonsoir
Madame Guenou
-mon bébé,
je suis si contente de te voir. Tu me manques tellement.
-désolé
maman, tu sais comment ça se passe au cabinet. Les sollicitations se
multiplient
-je sais que
tu es occupé, mais tu me fuis aussi
-maman tiens
c'est pour toi.
-voilà mon
fils, voyons voir ce que tu as dégoté pour ta petite maman.
Elle a
vraiment l'air d'apprécier. Cette femme est très compliquée. Si elle dit
qu'elle aime c'est qu'elle apprécie vraiment.
-c'est chic
dis donc, pour m'avoir gâté de la sorte c'est que tu m'as pardonné.
-maman, je
ne t'en voulais pas. Je veux juste que tu ne t’impliques plus dans la vie
privée. Je vais me débrouiller seul
-C’est
promis mon chéri.
Mon
téléphone sonne, je me lève promptement afin de l’éloigner pour prendre mon
appel
-allô
bonsoir Adiza
-bonsoir
Ken, comment vas-tu ?
-Je vais
bien merci. Et toi ? Comment va le petit bonhomme ?
-nous allons
bien, merci. Mon assistante m'a informé de ta visite.
-en effet,
n'ayant pas de nouvelles…
-j'ai été un
peu trop acculée. J'ai appris que tu es tombé sous le charme de certaines
pièces
-en effet, comment
résister ? Tu fais vraiment du bon boulot
-merci
beaucoup. J'espère que se sera au goût de la personne
-elle a
complètement été subjuguée
-je suis
contente.
- alors
demain seriez-vous libres Jordy et toi ? Je voudrais lui faire découvrir
aussi une aire de jeux qui vient d'ouvrir. Il va vraiment apprécier.
-Demain
c’est quand déjà ?
-samedi…
-déjà ?
Je suis déconnectée. La semaine s'est vite terminée.
-euh… tu
dois vraiment être débordée si tu en es à perdre la notion du temps.
-oui je suis
vraiment trop débordée. Demain je travaille la matinée car j'ai une tenue à
approuver avant la livraison.
-l'après-midi
alors ?
-c'est
entendu. Envoie-moi l'adresse. On s'y retrouvera
-je pourrais
passer vous chercher qu'en dis tu ?
-euh bien
d'accord.
-parfait,
disons donc demain quatorze heure.
-nous nous
tiendrons prêts.
Je suis
vraiment content qu'elle ait accepté.
Je me suis
garé devant la maison d'Adiza à exactement quatorze moins cinq. Une jeune femme
a ouvert. Je me suis présenté et je lui ai demandé de faire savoir à Adiza que
je les attendais.
Je suis sur
le point de la conquérir. Je ne lui ferai pas l'affront de me pavaner dans la
maison de son défunt mari.
Elle est
magnifique. Elle a enfilé une robe légère assez ample, longue et fendue sur sa
cuisse gauche. C'est une beauté cette femme.
Jordy est
content de le voir. J'ai installé son fauteuil à l'arrière et l'y ai installé.
L'aire de
détente est un complexe tenu par une amie à moi. Dès que nous sommes arrivés,
nous avons été installés. C’est en bordure d’un lac artificiel. Il y a une
piscine et différents jeux pour les enfants.
Dès que les
pieds de Jordy ont foulé le sol. Il s’est dirigé tout droit vers le bac à
balles.
Les enfants
peuvent s’amuser en toute sécurité, il y a des animateurs qui les surveillent.
Ainsi les parents peuvent se détendre en toute quiétude.
Cassie Abalo
est la propriétaire du lieu. Elle et moi avions eu une histoire avant qu’elle
ne se marie. Nous sommes restés très proches.
Nous nous
embrassons, puis j’entreprends de la présenter à Adiza.
-Cassie,
permets moi de te présenter mon amie…
-Adiza
Moustapha, enchantée de vous rencontrer
-tu la
connais ?
-Qui ne la
connaît pas ? La nouvelle étoile montante de la mode. Vous êtes fabuleuse
-bonjour
enchantée, appelez moi Adiza
-euh Adiza,
je te présente Cassie Abalo, une grande amie à moi.
Cassie m'a
regardé avec un air amusé. Vraiment celle là, elle aime trop influencer les
femmes que je lui présente.
-c'est
magnifique ici. Mon fils est au paradis
-je suis
contente que ça vous plaise. Un instant je reviens de suite
J'espère
qu’Adiza n'a pas vu le regard que m'a lancé Cassie.
-c'est une
charmante personne
-en effet
oui, elle est très taquine
-j'ai pu le
constater.
Cassie nous
a rejoint et nous avons passés un bel après midi. Après le goûter, nous avons
décidé, enfin Adiza a souhaité que nous rentrions. Si ça ne tenait qu’à moi je
serais resté là encore avec elle et Jordy.
Cassie lui a
promis faire un tour dans sa boutique.
Lorsque je
les ai déposés, elle m'a fait une accolade. C'est certain j’aurais voulu plus
mais je n'ai d'autre choix que de me contenter de ça.
Marc-Antoine
m'a fait savoir que son épouse arrive demain. Naturellement j'ai proposé
qu'elle s’installe chez moi le temps de son séjour. Notre mère peut être une
teigne.
Je me suis
moi-même rendu à l’aéroport chercher Lydia. Je mettrai mon chauffeur à sa
disposition pour son séjour.
-ma belle
sœur d'amour, bienvenue. Tu as fais bon voyage ?
-bonjour
Ken, merci d’être venu me chercher. Le voyage a été.
-tu veux que
mon frère me fasse la peau ? C'est un plaisir pour moi. Et ma petite
chérie ?
-elle était
déçue de ne pas pouvoir me suivre
-j'imagine.
Donne-moi tes affaires
-Marc
Antoine dit que je resterai chez toi, moi j'aurais souhaité aller chez maman
-pas
question tu restes chez moi. La maison est trop grande et trop vide.
-mais maman
pourrait mal le prendre
-mais non,
allez on y va. Tu veux passer la voir d’abord où nous allons à la maison avant.
- allons-y
directement. Je lui ai ramené les escargots dont elle raffole.
Lorsque nous
sommes arrivés, maman avait fait la cuisine.
-bonjour
maman
-Lydia bonne
arrivée
-merci
maman. Tu as bonne mine.
-merci ma
fille, tu es toute belle également
Lydia et moi
avons échangé un regard complice. Ma mère complimente sa belle fille ? Du
jamais vu. Elle est toujours là première a lancer des pics.
-maman je
vais déposer à la cuisine ce colis. Je t'ai fait un paquet d'escargots. Et ça
c’est pour te faire encore plus belle.
-donc c'est
maman seule que tu gâtes…Avais-je je dis pour la taquiner.
-c’est ma
maman d'abord hein. C’est elle qui m’a donné mon mari
Il fallait
être là pour voir l’ego de ma mère. Cette flatterie l'a fait gonfler telle une
pastèque qui explose au soleil. L’être humain est époustouflant. Il adore être
caressé dans le sens du poil. Madame Elisabeth Guenou adore cet exercice. Lydia
l'a sitôt compris et elle s’en sort plutôt bien.
-ma chérie
laisse celui là, je ne sais pas ce qui l'amuse. Passons à table. Mais et tes
affaires ? La chambre est prête.
-maman Lydia
s’installe chez moi. Au moins pendant une semaine j'aurai un bon repas. Hors de
question que je rate cette occasion. Ton fils aîné profite de ses délicieux
repas, moi aussi je vais y avoir droit.
-ok si tu le
dis
-c'est ainsi
mère. Elle aura le chauffeur à sa disposition donc tu la verras quand elle
pourra. N'oublions pas qu’elle est là pour le travail.
-tu as bien
fait de me souligner cela, je pensais que c’était pour se reposer
-non maman
c’est pour le nouveau partenariat que j'ai signé avec une styliste d’ici.
Cette
vieille là, mieux vaut être claire avec elle dès le départ.
Nous avons
déjeuné dans une bonne ambiance et nous avons quitté maman.
-tiens j'ai
suivi toutes les instructions de ton mari. Un petit téléphone avec une puce
d’ici. Il a déjà le numéro
-c’est homme
là
-il a
raison. À sa place je ferai pareil tu es sa reine
-merci Ken.
Je vais appeler Adiza pour la prévenir que je suis là
Idiot que je
suis, je n’ai même pas pensé à ce paramètre. Je jubile.
-Ken, cela
ne te dérange pas que je lui indique chez toi ?
Elle rigole
ou quoi ?
-pas du
tout. C’est chez toi
-merci
-mais je
t’en prie. Tu sais je m’intéresse à elle
-j'avais
compris ça à Abidjan. Mais tu sais qu'elle est veuve. Je ne pense pas qu'elle
veuille s’amuser.
-loin
de là. Mon souhait est de faire d’elle ma femme.
-ah
oui ? Et tu en es où ?
-au point
zéro. Nous avons fait une sortie avec Jordy après que je sois tombé sur eux
fortuitement à la piscine.
-je vois
-je ne sais
pas comment aborder la chose
-le grand
maître perd ses moyens ?
-tu
n’imagines pas. Je ne veux ni la froisser en la courtisant, ni la brusquer.
-tu as
raison, elle a fait déjà un peu plus de deux ans de veuvage. Elle est jeune et
doit refaire sa vie
-ce n’est
pas facile. Sa belle famille lui avait fait des misères, enfin pas tous sa
belle mère
-tu as peur
que le fait de la courtiser lui cause des problèmes ?
-exactement
-qui ne
risque rien n'a rien tu le sais
Lydia est
toujours de bons conseils.
Alim
Moustapha
Je crois que
j'ai trouvé le candidat idéal pour Adiza. Ce jeune homme est un battant et il
est très gentil. Je crois que depuis leur enfance, il a toujours eu des
sentiments pour elle.
Ses parents
ont déménagé au Canada il y a quelques années. Il est lui revenu pour
s’installer ici.
Je lui ai
proposé qu'on se retrouve au restaurant.
Je voudrais faire la surprise à Adiza.
J’ai tâté le
terrain, il n'a pas d’engagement. Je laisserai faire les choses. Lorsque je lui
ai dit que j'ai invité Adiza à nous rejoindre ses yeux pétillaient. Il en pince
toujours pour elle.
Nous
sirotions notre apéritif lorsque j'ai vu perdre l'attention du jeune homme. Je
me retourne et qui je vois ? Ma petite sœur dans toute sa splendeur. Elle
est magnifique. Je ne regrette pas son orientation professionnelle. Elle est
douée.
J'ai envie
de taper la bouche de celui là
Il bave littéralement. Je sais que tu m’aimes
bien mais respecte la présence. Et puis Adiza aussi avait elle besoin de se
faire aussi belle. Tu signes avec ton grand frère et tu es tiré à quatre
épingles.
Adiza
Moustapha
Alim m'a
invité à dîner. Il le fait très souvent depuis la mort d’Aurélien. Je sais
qu'il essaie de me faire changer les idées.
Il se met
toujours à la même table dans ce restaurant. Lorsque que j’y entre, je constate
qu'il est de dos.
Je m’avance
toujours avec l'assurance qui a toujours été là mienne.
-Kianel ?
Kianel Cossi ?
-Adiza je
suis si heureux de te voir
Je me jette
dans ses bras. C'est bon de le revoir après plus de huit ans. Kianel est un
ami. Nous avons fait le collège et le lycée ensemble.
C’est
d'ailleurs le premier garçon à m'avoir embrassé. J'avais eu pour lui un petit
béguin dans le temps.
Nous avons
passé la soirée sans trop nous occuper d'Alim. Elle m'a brièvement parlé de
lui. Il est dernièrement divorcé sans enfant et est revenu au pays depuis peu.
Je lui ai égaré parlé brièvement d’Aurélien et de Jordy.
Nous avons
évidemment promis de se revoir très vite. Je me souviens que dans le temps nous
avions toujours quelque chose à se dire. C'est comme si on s’était quitté hier.
Je suis vraiment heureuse de le retrouver.
Lorsque
chacun a pris sa voiture pour rentrer. J’ai lancé l’appel vers mon frère.
-Alim, où
l'as-tu trouvé ? Pour une surprise c’en est une
-tu as mis
le kit mains libres ?
-oui et
toi ?
-pareil.
Mais tu sais que je ne suis pas à l'aise avec le téléphone au volant.
Rappelle-moi une fois chez toi
-ok chef, à
toute suite
-c’est ça et
sois prudente
-promis
Je l’ai
évidemment appelé trente minutes plus tard. Le temps d'embrasser mon fils.
Je me trompe
où il vient de faire un sous entendu. Kianel et moi ? Moi je ne veux pas
d’homme dans ma vie. Pour l'instant ce n’est pas ma priorité. J’ai mon fils et
ça me suffit.
J'ai eu
Lydia Guenou au téléphone, elle est à Cotonou. Elle m'a indiqué chez elle ou du
moins chez Ken. Je vais la chercher car nous devons passer dans une boutique
voir des tissus. La demande en Côte d’Ivoire est telle que je dois me
surpasser. Je dois toucher la matière pour voir ce que je peux en faire.
Il doit être
dix heures. Je suis en avance. Je sonne et l’agent de sécurité m'introduit dans
la maison. J’adore. L’espace y est grand et la maison imposante.
C’est Ken
qui m’accueille.
--bonjour
Adiza
-bonjour
Ken, ta maison est très belle
-merci,
entre s'il te plaît. Lydia termine de se préparer.
-ok merci
-prenez
place. Un thé ou un café ?
-non merci
-comment va
Jordy ?
-il va bien,
merci
-il est très
attachant. Tu fais du bon boulot.
-merci, il
t’aime bien
-je l’aime
beaucoup aussi.
Je crois
qu’il allait dire quelque chose lorsqu’il a été coupé dans son élan par
l’arrivée de Lydia. Il s'est excusé et nous a laissé seules.
Lydia et moi
avions passé une semaine au pas de course. J'ai même rencontré sa belle mère.
Elle m'a l’air d’être une femme pas commode.
Vu que Lydia
part dans deux jours, je nous ai organisés une soirée chargée. Nous dînerons
dans un bon restaurant puis nous irons danser. Pour l’occasion, j’ai demandé
les services de mon cher grand frère. Il connaît les bonnes adresses.
Pour notre
sortie j'ai demandé à Kianel de se joindre à nous, en plus de Ken et de du
couple Moustapha.