Partie 2 : Votre parfum sera votre arme ou pas!

Write by famathiam

Partie 2 : Votre parfum sera votre arme ou pas!

J’ai fini Mes courses. Je rentre. Vous voulez savoir ce que j’ai acheté ? Je vous montrerai. Loool

Oui je vous montrerai, n’est-ce pas je suis apprentie laobé ? Je vais vous dévoiler une partie de nos secrets mais juste une partie.

Message

Amina : « Anta naka wone marsé ? ‘Anta c’était comment au marché ?)

Moi : « Hahahaha pourquoi tu es si conne ? Tu ne t’arrêtes jamais ? »

Elle : « Woyeuuuu Anntaaa ani Anta ? Anta ani fot bi ? Hahahahaha)

Lol vous n’avez rien compris? Je vous raconte

L’histoire de tata Anta est un des enseignements de ma grand-mère. Elle m’avait tellement marquée et jusqu’à présent à chaque fois que je veux paresser sur mon lit, cette histoire et bien d’autres ressurgissent comme des électro-chocs…

Niak dieuriniouuuuu

Mon oncle Ibra (petit frère de ma mère) avait rencontré sa femme à son boulot. Faut avouer qu’à l’époque elle était mignonne ma tante.

Durant leur gooro elle était tout le temps bien apprêtée quand elle venait le voir chez grand-mère. Greffage, taille basse, poudre, mascara… Elle était polie, tellement calme, elle l’est toujours d’ailleurs. Elle avait des qualités qui ont fait que mon oncle l’a épousée au bout de quelques mois. Ndeyssane khamoul diakhane nakk (il est très sérieux mon oncle).

Par contre, elle avait un gros défaut; découvert trop tard mais qui a fait qu’elle s’était mise à dos toute la famille plus tard surtout mes tantes.

Vous devinez son défaut ???

Non ??

Khare léne ma nétaliléne (attendez je vous raconte)

Ma tante était SALE!! mais vraiment très SALE.

Le tue l’amour parfait !!!!

On aurait dit qu’elle n’attendait que le passage à la mosquée pour fokhati tout son poudar, perruque aki niom séne (elle n’attendait que le mariage pour arrêter de faire les efforts qu’elle faisait pour plaire).

Elle habitait dans un appartement avec mon oncle à cette époque. Lui faisait souvent des tours dans la sous-région la laissant seule, elle venait passer la journée à la maison de temps en temps et rentrait le soir chez elle après avoir mangé avec nous. Rien de très dérangeant jusqu’à ce que son mari ne revienne s’établir avec elle dans la grande maison de grand-mère à cause de ses finances (pensait-on).

Elle avait déjà donné naissance à son premier fils et on avait déjà tous remarqué qu’elle ne faisait plus d’effort au niveau vestimentaire. On pouvait aisément la confondre avec la fotekhatt niaguo (la ménagère) du coin avec son gros tee-shirt et son pagne délavé.

Ma grand-mère passait la journée à râler en la voyant ainsi vêtue. De plus elle avait laissé tomber son khessal (blanchiment de la peau) donc envolé le joli teint avec une dentition manquante bien sûr car Mme ne mettait plus son beugn possé de devant (donc bonjour le dial).

Yamoul fofou D boléssi khéteu !!! (elle ne mettait plus son appareil dentaire qui cacher sa dent manquante et elle sentait fort des aisselles).

Au début, ma mère et mes tantes lui faisaient toujours la morale et il leur avait même de bouder mon oncle en lui disant que c’était de sa faute si sa femme ne ressemblait à rien. Elles l'encouragaient à lui faire des cadeaux et à lui acheter des habits.

Je me souviens un jour ma mère est venue avec la gamme de khessal en vogue à l’époque et a voulu la lui remettre. Elle est rentrée dans sa chambre avec mes tantes pour lui expliquer comment l’utiliser.

Un moment,mes tantes lui disaient qu’elle devait penser à changer ses draps car danio osseu ! (devenus ternes).

Une de mes tantes lui avait dit :

« Oubil sa armoire diokhma béne drap ma lalaleu la. Li mom boukofi Ibra fekk » (Ouvre ton armoire et donne moi un drap plus propre, Ibra ne doit pas trouver cela sur son lit).

En se baissant sous le lit (car oui c’est là-bas qu’elle mettait son embeu fott (son tas d'habits sales)), elle est tombée sur un gros tas et l’avait sorti.

Elle l’avait ouvert et on pouvait y voir les couches sales du petit, les chemises de mon oncle, ses draps, ses habits, ses dessous tous mélangés.

Elles étaient toute rentrées dans une colère noire en voyant cela. Ma grand-mère alertée par le bruit était venue demander ce qui se passait et une fois son constat fait était repartie dans sa chambre avec son petit-fils dans les bras.

Lorsque mon oncle était rentré elle l’avait fait appelé dans sa chambre et s’était longuement entretenue avec lui. Ma tante avait tellement honte qu’elle n’était pas sortie manger avec nous.

Quelques semaines après, tante Arame était aussi venue à la maison pour les vacances. Tata Arame travaillait à Thiadiagne à peine 27 ans toujours bien apprêtée et très drôle. Elle rentrait et sortait de la cuisine toujours pimpante. Elle n’avait pas cette beauté exceptionnelle mais elle avait un regard accrocheur.

Il n’était plus question que de son mariage avec mon oncle Ibra.
Mes tantes lui disaient tout le temps : « Ah souniou woudiou bi Ibra dina ameu koukoyeu topatou bou bakh ! Ak yaw D khana khétt douko rayeu). (Ah notre femme….. Avec toi notre petit frère ne manquera de rien. Nous sommes sures qu’il ne mourra pas à cause de mauvaises odeurs…). »

Tout ceci devant une tata Anta désespérée. Elle avait changé son habillement depuis qu’elle voyait tata Arame toujours collée à mon oncle dès que ce dernier rentrait.

Elle peignait ses cheveux comme il fallait et avait enlevé ses moussors d’époque (foulards de tête d’époque).

Cela ne changeait rien aux yeux de mes tantes pour qui elle était devenue presque invisible. Ma grand-mère avait arrêté de râler pour son habillement depuis son entretien avec mon oncle. Tata Anta avait bien voulu aller faire un séjour chez sa mère mais mon oncle avait refusé lui répondant qu’elle n’en avait pas besoin. Sa sœur venait souvent à base de khélou (regards désobligeants) à mes tantes qui n’en avaient rien à faire.

Tout était occasion pour lui lancer des pics.

Malgré tout elle restait polie et courtoise, elle faisait comme à l'accoutumée et gardait son calme olympique même si ça se lisait sur son visage qu'elle était triste. Mon oncle et ma grand-mère observaient, sa mère ne venait jamais la voir...

Un matin après que son mari soit parti, elle s'était dirigée vers la chambre de ma grand-mère. Elle était passée devant nous et en repassant elle avait les yeux bien rouges.

Quelques heures plus tard elle sortit de sa chambre et se dirigeât vers la boutique dehors. En revenant elle sortit avec son eumbeu yéré ( linge), elle passât devant nous, allât remplir ses bassines d'eau et commençât son linge.

A sa manière de laver ses habits on sentait sa colère, les coups étaient durs, l'action rapide. Ce qui m'avait le plus choqué à l'époque, c'est qu'à un moment, elle devait bien être fatiguée avec le chaud soleil, mes deux tantes ont pris des bancs et ont commencé à l'aider à finir son linge sans un mot.

Elle s'arrêtat un court instant puis reprît ses mouvements en pleurant. De frustation, de reconnaissance, à cause du geste je ne l'aurai su à l'époque.

Vers 16h, ma grand-mère sortît pour regarder le linge étendu, elle s'était juste contentée de dire un "bakhena" (ça ira).

Après le linge, se fût au tour de sa chambre. Elle avait voulu tout sortir mais mes tantes lui ont dit "kharal ba souba" (Attends demain).

Le lendemain matin, elle sortît tout de sa chambre avec l'aide de tata Arame et de mes tantes. L'ambiance était moins pesante. C'était à base de rires et de conseils.... La matinée s'était ainsi déroulée et le soir elle se joignait à elle pour leur séance de foudeune (coloration au henné des mains et des pieds).

Plus tata Anta faisait des efforts pour être plus coquette et plus propre, plus les choses redevenaient comme avant entre elle et mes tantes. Ça n'avait pas pris longtemps, juste le temps qu'elle se conforme aux règles de la maison.

Avant la fin de l'été, sa mère vînt la voir accompagnée de son autre fille tata Oumy. Une fois après s'être entretenue avec ma grand-mère, nous avions toutes étaient convoquées.

Je me souviens encore de la discussion après les salamecs:

Mère de tata Anta : "Adja Fama mane D mala wara balou akk. Li waral bobou ba légui nieuwouma moy dama khamoul wone yane tank la wara nieuwé. Anta sama domm la ; di sama taww dégueulema bou bakh.

Meussouma fatalikouwé foumou déffé louma méti. Sene baye da guanio niou dess niom niar samayeu lokho guissouniou bene mbokk ma kheuyeu di dani sama dolé. Anta mi mo yarr Oumy danoul demm féne nakk téyé tankam ba dieukeur guisseko. Mayeu sant Yallah beuss bouné ndakh kiko téyé ameuna yeurmandé amena diné beuguoul dara louko méti té ameuna soutoura Machallah. Mane nak Adja Fama maléne togn ndakh djiguéne bokoyeu diokhé mou seuyi da ameu noumou wara méleu. Adja Fama djiguéne daniou koyeu diokh guanayeu mou kham numu wara seuyidjé

Adja Fama djiguéne danioukoyeu yarr yarou biirr ak yarou biti. Daniouyeu topp tchi tank yi di khol diko corriger bamou meuneu yoré keur. Adja Fama mane déyy nonoulama sama yaye yaré. Ma warone ko deff tchi niar gni ma Yallah dénekeu nakk mais tiono aduna Adja, woutoum deureum ak louniou dundé Adja mo takhone taloumako deff tchi Anta mi tokk. Adja guissnaniou limouko dioural tayy. Ma ameu luma méti nakh meunone na niak.

Ibra mo bari sutura ak yeurmandé nakh boudone bénéne goor defna naka soudoul nonou. Alhamdoulilah Alhamdoulilah Adja Fama tchi bimou amé goro bou melni yaw. Yagui deff tchi mom louma defoulewone. Sa domm yi guikoyeu diapalé tchi seuyeum. Ma diléne sant diléne gueureum tchi lolou." 
(Adja Fama, aujourd’hui les excuses sont de rigueur. Je ne savais pas comment me comporter c’est pourquoi j’ai hésité à venir depuis lors.

Anta est mon aînée, une fille respectueuse qui ne m’a jamais dit un mot de travers. Leur père est décédé en me laissant à charge deux bouches à nourrir. Anta a élevé sa sœur pendant que j’étais au marché en train de chercher la dépense quotidienne. Je remercie le bon Dieu car elle est tombée sur un homme compréhensif, calme, tolérant et pieux. Tout est de ma faute. Une fille doit être avoir reçu une bonne éducation avant d’être envoyée en mariage. Une éducation que seules nous les mères pouvont donner à nos enfants. Ma mère l’a fait pour moi. Mais les difficultés de la vie, notre situation financière de l’époque ont fait que je n’ai pas pris le temps de le faire pour Anta. Et en voici les conséquences pour elle. Chose pour laquelle j’ai personnellement honte. Ibra est très tolérant et compréhensif raison pour laquelle il ne l’a toujours pas répudié, ni n’est parti voir ailleurs.

Je rends grâce à Dieu et le remercie d’avoir mis sur sa route une belle-mère comme toi et tes filles qui à vous toutes avaient su l’aider et lui apprendre tout ce dont je n’ai pas été capable.)

Ma grand-mère : "Alhamdoulilah Marème. Alhamdoulilah. Nitt dou matt Marème, nitt dayeu juum niou wareu koko nanguoul. Marème ! Anta kou bakhela tekk nama sama place, di khalé bou yarou loleu, diokhena tieur niouko makk, khamena noumouyeu wakhé mo takh mou nékha diapalé. Ma sopp ko loleu nakh lolou. Deugueuleu matoulewone, woudiom yi tokk ayeu maguam laniou liniou guiss méti léne nakk.

Ibra nieuw na wakhema liko dieulé tchi appartement bi li takk niou déloussi fi. Arame mi tokk sama doom la mako wolou bamou nieuw néko mou dokhalé néneu ni pour yé Anta mi tokk. Fi nakk daara la. Eutoum djiguéne la. Ayeu nawleem niofi nekk. Ibra sama tawa, sama tiatta. Beuguouma louko méti. Khamenani beuggna diabaram loleu mais limou guissoul wone mou bett kotchi mom layeu banial ayeu domam euleuk.

( Anta est une fille bien éduquée , qui sait comment parler, comment se comporter et comment se tenir. Je l’apprécie pour ces traits de caractère. Elle sait qui je suis et me respecte. L’aider est un plaisir pour moi. Son bonheur est le mien. Nous n’avons nullement cherché à la nuire. Mon fils Ibra est venu me parler dans ma chambre en me disant les vraies raisons pour lesquelles ils sont venus s’installer ici. Il aime beaucoup sa femme, mais il n’en pouvait juste plus de ce qu’il vivait là-bas. Anta doit se dire que même si ses belles sœurs sont gentilles, elle doit toujours être présentable devant elle et savoir qu’elle se doit d’avoir un certain bon comportement. Mon fils n’a pas voulu et ne veut surtout pas de cela pour ses futurs enfants. C’est pour cela nous sommes intervenues. J’ai fait venir Arame qui est ma fille rien que pour q’elle fasse prendre conscience à Anta de son état.)

Anta (en se tournant vers elle) Anta, sey dou terminus. Sey daniou koyeu sey bess buné, sey daniou koyeu samm. Anta sey dou nekk bi kessé. Sama dieukeur beuggue nama Anta téyé woul sey. Anta djiguen daguayeu ameu no méleu. Moneté tchi goro ba ameuna no mélone. Anta béne domm gua béyékou. Anta appartement gua tayal. Anta dou sey. Kholal tchi sa makk yi tokk. Fatéliku bakhoul mayeu yakarr nakk que légui comprendre gua. Han Anta ?

(Anta la mosquée n’est pas la finalité d’un mariage. Un mariage on l’entretient jour après jour, on le fait vivre non pas dans la chambre mais dans tout ton environnement. Anta à vos débuts, tu étais pourtant très correcte, toujours propre, présentable. Un enfant et tu te laisses aller pourquoi ? Un appartement seulement tu n’as pas su bien l’entretenir avec ton laxisme permanent. Prends exemple sur tes belles sœurs d’accord ? Cela ne sert à rien de revenir sur tout ce qui s’est passé. J’espère juste que tu as bien compris la leçon. D’accord Anta ?)

Anta (toute honteuse) : « Waw yaye.» (Oui Maman)

Grand-mère nous regardant Amina et moi : « Dou kham guéne lou takk guenn féké diotayeu bi ? » (N’est-ce pas vous êtes conscientes du pourquoi de votre présence ici ?)

Nous : « Waw Mame. » (Oui Grand-mère)

Elle : « Bess bouné ma wakk léne ko. Bess bouné séne yaye yi wakh léneko. Djiguéne dou tayal. Guiss guéne goor yi di nieuwsi boléne diokhé djiguéne bou matoul niou délola sa keur yaye gua perte nakk.Bouniou léne di téré yéne yi pour guéne bania ameu diotayeu yi euleuk.» (On vous ne le répétera jamais assez. Une femme ne doit pas être fainéante. Les hommes de votre génération en seront pas tous comme votre oncle. Aux moindres faux pas ils vont vous répudier. Faites ce qu’on vous dit et prenez note pour éviter ce genre de situation plus tard).

Elle : « Demm léne tchi wagn bi mayeuniou » (Allez dans la cuisine)

Arrivée à la cuisine, Amina s’était contentée de s’asseoir sur le banc.

Moi : « Ami kayeu niou layanedi bols yi déguo sa mame ? ( Ami viens on va essuyer la vaisselle)

Elle : « Mo sa mame khamoul limouyeu wakh D. Sey bi tchi nekk bila. Bou gouD GUA REUK SA NDIGUEU ; Soléne yéwo souba mou woutal la diank. Anta mom da ndaguou torop. Nayeu deklou mére samayeu temps rek !!! Yaw mom comme talibé déleu deklou digueul. Tchiipp »

(Ta grand-mère n’a rien compris à la vie. Tout se passe dans la chambre. Tu travailles Mr très bien la nuit le lendemain il te donnera tout ce que tu veux même la femme de ménage. Anta est trop studieuse. Qu’elle reste là-bas à écouter les conseils du moyen-âge. Toi tu es trop soumise. Reste là à prendre les paroles de ta grand-mère comme paroles d’evangile tchiiiip).

Moi : « Commencer tigua (Tu recommences). La vie ne se limite pas au sexe. »

Elle : « Oh siii mon meilleur atout Abi la toudou. Diekkil sa tiep bi (Surveille ton riz sur le feu). Hahahaha »

Moi : « Boy niak gua diom » (Tu es sans vergogne)

Elle : « Dagua di guoné ( tu es trop jeune pour comprendre) !!! tu penses qu’elles nous ont fait sortir du salon pourquoi ? Elles vont commencer leur porno.

Moi : « Astafiroulahi » (Je demande pardon à Dieu)

Elle « Fokoyeu taff ? ahahahaha (Que tu dis ça pourquoi ?)

Fin de l’histoire

Je peux juste vous dire qu’avec le temps les deux avaient raison. Autant ma grand-mère que ma folle de cousine, mon acolyte….

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