Partie 27 : je ne regrette rien
Write by Mayei
Partie 27 : je ne regrette rien
...Cécile Kassoum...
Moi (hystérique) : ELLE VA ME TUER AUJOURD'HUI OOOOH...
La porte s'est soudainement ouverte sur Rolande tenant dans ses bras Kenny qui pleurait sûrement effrayé par mes cris.
Rolande : madame, qu'est-ce qui se passe ?
Je n’ai même pas pris la peine de lui répondre. C'était trop long pour moi. J'ai ouvert violemment mon placard et en ai fait sortir une longue robe avec un foulard. J’ai mis la robe et avec le foulard, me suis attachée la hanche. Mes sandales aux pieds, j'étais prête à sortir mais Rolande s'est mise au travers de mon chemin
Rolande : madame vous partez où comme ça ?
Moi : Rolande si tu me poses encore cette question tu vas me sentir
Elle s'est poussée mais m’a tout de même suivis dans le jardin où je me dirigeais pour récupérer ma voiture
Moi (au gardien) : Jean ouvre la porte là
Rolande (derrière moi) : tonton jean il ne faut pas ouvrir. Madame ne sort pas
On dirait qu'on venait de me piquer
Moi : Rolande tu es qui Dans cette maison pour contredire mes ordres quand je les donne ?
Rolande : madame je suis vraiment désolée mais Monsieur a dit qu'on ne devait pas vous laisser sortir et ce sous aucun prétexte.
Moi : QUEL MONSIEUR ÇA ?
Rolande : Le papa se Kenny, puis madame, il ne faut pas vous énerver comme ça. Ce n'est pas bien pour le bébé
Moi (la toisant) : tchrrrrrrr, tu es docteur ?
Je me suis dirigée vers le gardien d'un pas ferme, il allait m'ouvrir ce portail aujourd'hui.
Moi : jean ouvre le portail
Jean : madame pardon mais Monsieur a été clair avec nous
Moi : ça fait combien de temps que Monsieur n'est plus ici ? D'ailleurs c'est Monsieur qui t'a engagé ? Ouvre-moi ce portail
Jean : ... ... ...
Moi : bien comme tu ne veux pas ouvrir, moi-même je vais le faire
Je me dirigeais vers le portail Mais il ma devancée en courant pour bloquer le passage. J'étais furieuse déjà mais quand Rolande est venue me prendre par le bras pour me traîner jusqu'au salon, c'était le comble. Je me suis mise à déverser tout ce qui était dans mon cœur en pleurant et en criant.
Moi (assise à même le sol) : comment une personne peut être aussi mauvaise Rolande comment ? Qu'est-ce que je lui ai fait en fait ? Dans notre amitié j'ai toujours eu le cœur blanc envers elle. Quand j'étais tombée comme on le dit Naomie m’a prise chez elle. J’étais pire que sa servante. Rolande as-tu déjà lavé mes dessous ?
Rolande : non madame
Moi : J’ai lavé les dessous de Naomie parce qu'elle m'hébergeait et estimait que je devais être sa bonne à tout faire. Je travaillais pour elle. Le jour ça allait chez moi que J’ai voulu m'en aller, elle m’a traitée de tous les noms en exigeant que je lui rende tout son argent. Elle ne me parlait plus mais malgré cela quand on m’a appelée ce jour-là pour me dire qu'elle avait besoin de moi en urgence, je n'ai pas hésité d'une seconde. Il faisait nuit, je suis sortie du lit comme ça pour aller m'occuper d'elle. Je lui ai donné un toit ici malgré le refus de Monsieur. Elle était traitée comme une reine, ce n'est pas toi-même qui souvent lui envoyait les petits déjeuner au lit ?
Aujourd'hui c'est comme ça qu'elle me le rend ? En créant toute cette scène pour me prendre mon mari ? Elle est mauvaise Rolande, elle est mauvaise.
Rolande : madame il faut arrêter de pleurer, au moins elle est sortie de votre vie. Le plus important maintenant c'est votre enfant. Calmez-vous sinon votre tension montera et ce n'est pas bon pour le bébé
Moi : ... ... ...
Je ne sais pas si j’ai déjà eu autant mal dans ma petite vie là. J’ai moi-même tendu le couteau pour qu'on me transperce le cœur.
...Samuel Kassoum...
Tata Bénédicte m'avait convoqué en urgence pour me parler après avoir vu Cécile. Elle avait réussi à semer le trouble dans ma tête. Il fallait me trouver une façon de trouver la vérité. Tata Bénédicte m'avait dit que c'était une de ses amies qui était à la base de ce qui nous divisait. Cécile n’a qu'une seule amie donc j’ai directement fait le rapprochement avec Naomie. Il me fallait un plan pour élucider tout ceci. Alors je me suis poser la question à savoir quels serait ses motivations pour en vouloir à Cécile. Je me suis dit qu'elle me convoitait sûrement. Je connaissais son intérêt pour l'argent alors j'ai joué de ça
Naomie (me tapant) : Mais depuis je te parle
J’ai eu un mouvement de recul quand j'ai constaté qu'elle se tenait debout devant moi complètement nue.
Moi : Mais qu'est-ce que tu fais comme ça ?
Naomie : Les papiers du divorce sont là donc tu ne vas pas me sortir un de tes prétextes encore. J’ai envie de toi et aujourd'hui sera la bonne
Moi : rhabille-toi
Naomie : non cette fois ci tu ne me feras pas ce coup
Moi : RHABILLE-TOI TOUT DE SUITE IL FAUT QUE NOUS PARLIONS
Elle m’a regardé, étonnée avant de s'exécuter. Si vous saviez combien de fois cela a été dur pour moi de mener à bien cette supercherie. Me coucher près d'elle était un supplice mais il le fallait. Plus on est proche de notre ennemi plus il est facile de récolter certaine information comme la conversation suspecte qu’elle a eu dans les toilettes alors qu’elle pensait que je dormais.
Naomie : je suis la
Moi (direct) : tu peux me dire pourquoi tu en veux à Cécile ?
Naomie : de quoi tu parles ?
Moi : je veux comprendre ce sentiment qui t’anime pour aller jusqu'à payer Fatou st Sidik pour tendre ce piège à Cécile. Mettre la drogue dans sa boisson et prendre des photos comme si elle avait eu des rapports avec Sidik. Naomie il faut être vraiment malade pour faire ça.
Naomie (se levant) : je ne sais pas de quoi tu parles
Moi : ne te fatigue pas pour me mentir car Sidik a déjà tout avoué.
Je l'ai vu blêmir,
Moi : pourquoi Naomie ?
...Naomie...
Cet idiot ! Comment avait-il osé passer dans mon dos et tout avouer ? Je savais qu'il représentait un danger vue la façon dont il passait tout son temps à éprouver des remords par rapport à Cécile. Je crois qu'il est tombé sous le charme de Cécile ce pourquoi je voulais qu'il disparaisse d'Abidjan, de la surface de la terre et je n'ai pas eu assez de temps pour payer les bonnes personnes pour le tuer une bonne fois pour toute.
Samuel : Naomie je vais finir par perdre patiente. Qu'est-ce que Cécile a bien pu te faire ?
Moi : ... ... ...
Samuel (se levant) : ok comme tu ne veux rien me dire, je te conseille d'avoir recours à un très bon avocat car c'est devant le juge qu'on va se retrouver
Moi : pour quel crime au juste ?
Samuel : diffamation car c'est bien ce que tu as fait en mettant ce complot sur pied
Moi : tu n'as aucune preuve
Samuel : et bien Fatou et Sidik sont prêts à témoigner. Il fallait tout juste que je double de que tu proposais de leur donner et en plus de ça j'y ai ajouté des visas et billets d'avions pour le pays qu'ils voulaient...
Je ne l’écoutais plus. Merde jetait Dans la mouise comme on le dit, dans la merde jusqu’au cou
Samuel : donc tu parles ou pas ?
Moi : ce sera votre parole contre la mienne. On verra qui sait être plus convainquant
Samuel : tu es...
Il a été interrompu par la sonnerie de son téléphone. Pendant qu'il parlait je réfléchissais à cent à l'heure. Comment allais-je faire pour me sortir de ce pétrin ?
Samuel : tu es puéril Naomie mais cela ne m’étonne pas de toi
Il s'en allait, ouvra la porte et je fus surprise de voir qu'une personne en tenue de police attendait devant. J’ai pris vraiment peur, je pensais qu’il avait dit qu’on se verrait au tribunal pour bluffer ou pour me faire cracher le morceau
Samuel : Monsieur l'agent la voilà
L'agent : mademoiselle Naomie Oraga vous êtes en États d'arrestation...
Je n'ai plus entendu le reste, j'aurais aimé fuir ou être transparente mais j'étais trop sonnée pour faire quoi que ce soit. Je n'ai même pas résisté quand on me passait les menottes. Je suis passée devant les habitants du quartier qui me regardaient avec les gros yeux. J’ai seulement baissé la tête en rejoignant la voiture de police. Mes souvenirs m'ont renvoyée à ce jour où j'avais acheté ces médicaments pour rat.
Mon argent que j'avais mis de côté pour me sortir de ce sal quartier où ma tante vivait, venait d'être volé par son fils pour s'acheter une télévision en plus. Je me plain et elle estime que c'est le prix à payer pour vivre sous son toit. J'ai fait un tour dans la chambre dans le but d'apaiser mon cœur c'est là que je me suis mise à penser à Cécile. Elle était certainement mariée avec Samuel ce riche héritier alors que moi je croupissais dans ce maudît quartier.
Une colère sans précédent m’a envahie, j'étais jalouse d'elle. J’ai toujours été jalouse d'elle. Elle arrivait facilement à attraper les gros poissons dans ses filets alors que moi il n’y avait que les vagabonds qui s'intéressaient à moi. Sans qu'elle ne le sache je gâchais toujours ses relations avant même qu'elles n'arrivent quelque part et j'étais là pour la consoler.
C'est d'elle dont Auguste était amoureux, c'est elle qu'il voulait. Ce jour-là nous étions sortie acheter quelque chose à manger et la voiture d’Auguste sets arrêtée à notre niveau. Intéressée je me suis précipitée pour demander ce qu'il voulait. J’ai tellement eu honte quand il m’a fait savoir que c'était à mon amie qu'il voulait parler. J’ai dû improviser en disant que c'était ma sœur qui revenait du village et que le français et elle faisaient deux. Je lui ai donc donné mon numéro pour qu’il la joigne dessus. A chaque fois qu’il appelait je prétextais qu’elle était soit sortie avec son mec ou faisait autre chose. Las de toujours la rater il a jeté son dévolu sur moi. C'est comme ça que ma relation avec auguste avait débuté
Je lui en voulais car mon amitié avec elle avait jeté une ombre sur moi surtout qu'il ne passait pas un seul jour sans qu'elle ne passe me voir. Nous marchions tout le temps ensemble et avec son teint clair c'est elle qui attirait les gars. C'était de sa faute si aujourd'hui je me trouvais à vivre avec ma tante. C'est comme ça que je me suis dépêchée chez la petite qui vendait des médicaments
Moi : Adjoua ?
Adjoua : oui tantine ?
Moi : tu as les médicaments pour les rats là ?
Adjoua : oui tantine J’ai tout ce que tu veux même, demande seulement
Moi : donne-moi d'abord celui pour les rats. C'est combien d'abord
Adjoua : 200 gagne
Moi : ok
Pendant qu’elle me servait mes yeux sont tombés sur une boîte
Moi : Adjoua ça c’est pour quelle maladie ?
Adjoua : c'est maman qui connaît le nom de la maladie hein mais je sais que les gens qui sont malades de ça là ils tombent ils tremblent tremblent et ça fait la mousse sur leurs bouches
Moi : l'épilepsie ?
Adjoua : ouiiii tcho c'est ça
Moi : donne-moi ça aussi
Elle ma regardée bizarrement mais m’a tout de même servie ce que je voulais. Ces médicaments sont censés être pour la plupart détruits ou ont été tout simplement interdit Mais comme se soigner dans les hôpitaux ici n'est pas quelque chose de très accessible par rapport à leurs finances ils font dans l’indigénat et les pharmacies par terre.
À la maison J’ai lu la notice. J’ai écrit la lettre pour faire celle qui demandait pardon, pour pouvoir bien l'atteindre. J'ai lu la notice et je savais que je n'allais pas mourir. J’ai mis le médicament de rat comme si c'était celui-là que j'avais pris.
"Oh madame il faut descendre la, tu crois que c'est la voiture de ton père ? "
J’ai ouvert les yeux en revenant à moi-même. Nous étions au commissariat et face à mon manque de réaction, l'agent m’a brutalement fait sortir de la voiture pour ensuite ordonner qu'on me foute en cellule. Au moins j'étais seule pour je moment dans cette cellule pour ma garde à vu
Repartant dans les pensées, J’ai remercié le secret médical car ils n'avaient rien dit de spécifique à Cécile n'étant pas de ma famille et que je n'avais pas donné l'autorisation. Alors je pouvais bien ficeler mon histoire de celle qui ne pouvait plus de la vie et qui s'en voulait tellement pour ce qu'elle avait fait.
Alors que je vivais son toit, la jalousie que je ressentais envers elle s’est encore plus accentuée. Elle exposait son bonheur sous mon nez, se sentant au-dessus de moi. À chaque fois que son mari lui offrait un bijou, elle me le montrait. Quand il lui a acheté la voiture il ne fallait pas la voir me prendre pour faire un tour. Quand ils faisaient l'amour il ne fallait pas entendre ses gémissements qui à chaque fois me rappelaient que je n'avais personne pour me faire autant d'effet.
Quand elle a su pour sa grossesse c'était même pire. J'avais voulu mettre des trucs dans sa nourriture pour lui faire passer l'enfant mais la servante là, Rolande ou quoi, était toujours dans mes pas. Souvent j’avais l’impression qu’elle épiait mes faits et gestes.
Quand elle m’a donné ce poste et que j’avais pu économiser la première chose que j'ai réussi à faire c'était de trouver un chez moi le plus vite possible. Je voulais m'éloigner mais elle était trop collante donc j'ai inventé cette affaire d'aller à chaque fois à l'église. Je réfléchissais à une façon de lui faire payer toutes ses moqueries quand je vivais chez elle. Il fallait que je détruise son couple. Plusieurs fois chez elle alors qu'elle n'était pas là je faisais tomber ma serviette "par accident" devant Samuel mais celui-ci restait de marbre. Des fois, il ramassait juste ma serviette et continuait son chemin comme s’il ne s’était rien passé.
Il était trop amoureux de sa princesse donc je n'allais pas y arriver au travers d'une femme. J’ai réfléchi jusqu’à trouver la solution parfaite. Il fallait que je fasse tout pour qu'elle trompe Samuel Mais j'avais déjà avancé mon histoire d'église. Il me fallait une autre personne et c'est là que Fatou faisait son entrée dans le jeu.
J'étais tombée sur une conversation qu'elle entrerait avec je ne sais qui et elle énonçait son désir de quitter un jour le pays. J’ai proposé de la payer en échange de tout ce que vous savez et elle a accepté. Mon rôle à moi était de me faire passer pour la bonne amie.
Et même Dans cette cellule, je ne regrette rien de tout ce que j’ai eu à faire.
...Samuel Kassoum...
Moi (descendant de la voiture) : jean et madame ?
Jean : elle est au salon Monsieur
Moi : elle n’a pas essayé de sortir ?
Jean : ah si hein, elle était en colère. Elle a vraiment crié, j’avais peur qu’elle me renvoie
Moi : ok
Je réalisais que j'avais bien faire de demander à jean et Rolande de ne la laisser sortir sous aucun prétexte. J’ai rejoint le salon où j’ai trouvé Rolande assise dans le fauteuil à côté de Cécile qui était assise à même le sol dans un accoutrement à vous filer un fou rire assurer.
Moi : tu fais quoi assise comme ça chérie ?
Cécile : ... ...
Rolande : J’ai essayé de la convaincre d'aller se coucher Mais elle n’a pas voulu entendre raison
Moi : merci Rolande, et le petit ?
Rolande : dans sa chambre, endormi
Moi : ok, tu peux nous laisser seuls s'il te plaît
Rolande : bien Monsieur
Je me suis d'accord débarrassé de mes chaussures puis de ma chemise pour rester en débardeur et je me suis assis aussi par terre près d'elle. J'ai voulu la prendre dans mes bras mais elle a reculé
Moi : je suis désolé chérie...je te demande pardon
Cécile : ... ... ...
Moi : j'aurais dû avoir confiance en toi, toi ma femme, la mère de mes enfants. J'aurais dû croire en ce que tu disais et te soutenir le plus possible mais j’ai laissé la colère et la jalousie m'envahir. Je n'arrivais pas à concevoir qu'un autre aurait pu te toucher car tu es tout ce que j'ai de plus précieux, tu es la prunelle de mes yeux. Je t'ai fait pleurer, je t'ai fait perdre de ton éclat, tu n'as plus ce beau sourire qui illumine mes journées, et tout ça par ma faute.
Plus je parlais plus je l’entendais pleurer. J’ai avancé doucement vers elle et alors qu'elle baissait la garde, je l'ai prise contre moi en posant mes mains sur son ventre arrondit.
Moi (murmurant à son oreille) : ne pleure plus mon cœur. C’est une douleur pour moi d'être la cause de ces larmes. Je te promets de me rattraper pour ça. Je t'en prie donne-moi une chance de me faire pardonner. Je veux qu'on reprenne notre vie d'avant, vous me manquez Kenny et toi, surtout que la petite va naître. Je ne veux en aucun cas te brusquer, la décision te revient. Si tu veux que je m'en aille je comprendrais mais je prie pour que ce ne soit pas Le cas.
Cécile : ... ... ...
Je ne savais pas quoi d'autre ajouter car j'avais épuisé mon stock de mots pour la journée. J'attendais juste qu'elle réagisse au lieu de rester aussi silencieuse car à vrai dire ce silence me stressait plus que tout.
Cécile : qui a même dit que c'est une fille à l'intérieur ?
J'ai souri en l'entendant me poser la question
Moi (tellement heureux) : je t'aime madame Kassoum
Cécile : je t'aime aussi Monsieur Kassoum...aide moi à me lever
Je me suis empressé de l'aider
Moi (éclatant de rire) : excuse-moi mais c’est quoi cet accoutrement ?
Cécile : c’est ce que j'avais mis pour aller botter le cul de l'autre là.
Moi : oh !
Cécile : oui oh ! Et sache que je t'en veux parce que tu m'as ôté ce plaisir
Moi : tu es grave
Je retrouve ma femme, ma maison, ma famille...que demander de plus ?