Après ses paroles prononcées, Mama Dorcas avait cette haine en elle qu'elle n'arrivait pas du tout à dissimuler. De toute manière ce n'est pas sa fille, se disait-elle. Mais cette phrase regorgeait tant d'amertume, toutes ses peurs se sont concrétisés après cette fichue adoption. Une bâtarde, c'est tout ce qu'elle pensait de cet enfant. Mais elle ne voulait pas que son mari se doute de quoi que ce soit. Donc elle fit ce que son mari lui avait demandé de faire, avec énervement mais elle exécuta quand même. Juste après le bain de la petite fille, où d'ailleurs l'idée de la noyée lui traversa l'esprit mais qu'elle ne fit pas par crainte de perdre son époux.

Papa Honoré: Tout s'est bien passé ?

Mama Dorcas: Oui bien évidemment. J'ai fait tout ce que tu m'as demandé, je l'ai lavé.

Papa Honoré: Et tu as fait exprès de ne pas l'a nourrir, ou bien tu t'es juste contenter de la première phrase que j'ai prononcée.

Mama Dorcas: O'lobela nga nde boye?* *Tu me parles donc ainsi ?

Papa Honoré: Ne dit pas de bêtises. Je ne t'ai pas mal parlé, arrête d'inventer. Arrête de voir la violence partout.

Elle était entrain de nourrir Orlya en même temps, elle bougeait le biberon beaucoup trop violemment, ce qui fit pleurer la jeune enfant. Et agaça aussitôt son conjoint.

Papa Honoré: Tu le fait exprès, arrête ça tout de suite tu vas l'étouffer !

Mama Dorcas: Tu m'énerves ! Je fais tout ce que tu me demande depuis l'arrivée de cet énergumène. Mais je n'ai eu droit à aucun remerciement de ta part, je retiens !

Papa Honoré: Comment peux-tu me manquer autant de respect ? Je suis fatigué ! Mon travail m'épuise. En rentrant dans ma maison, je pensais retrouver douceur et sérénité. Mais c'est tout le contraire qu'il se passe.

Mama Dorcas: Limbisa nga ko.* *Pardonne moi s'il te plaît. C'est juste que j'ai l'impression que tu t'éloignes de moi depuis sa venue.
En pointant la fillette du doigt.

Papa Honoré: C'est complètement faux, jamais je ne te délaisserai pour qui que ce soit. Orlya est une bénédiction qui ne se suit d'aucun chagrin. Arrête de te lamenter, apprécie seulement le cadeau de Dieu.

Mama Dorcas: Hum toi franchement tu ne changeras donc jamais, je te parle de choses sérieuses et toi tu ne trouves rien d'autres à dire à part " apprécie seulement le cadeau de Dieu ". Quel cadeau hein ! Cadeau ya nini ?* *Cadeau de quoi ? Un enfant qui n'est même pas de moi, si Dieu voulais vraiment m'offrir un présent, pourquoi ne suis-je pas enceinte ? Ça aurait été le cadeau idéal.

Papa Honoré, souffla un bon coup avant de relever ses yeux vers ceux de sa femme qui ne dégagé que de la rancœur à son égard. Sa femme la fusillé du regard. Elle désigna du doigt la petite fille qui était sur le canapé entrain de dormir. Et dit:

Mama Dorcas: Ramène la dans son taudis. Je ne veux plus la voir.

Confus, le cordonnier fixa sa compagne surpris.

Papa Honoré: Tu.. tu me demandes de l'abandonner dans la rue ?

Mama Dorcas: N'allons pas jusqu'à là quand même, je voulais dire dans son orphelinat si tu préfères.

Énervé, l'homme se leva soudainement. Ce qui fit hoqueté de surprise la femme.

Papa Honoré: Oza liboma to nini ?* *Tu es folle ou quoi ?
Sa seule maison est ici avec nous, l'orphelinat à fermé ses portes depuis un bon moment déjà. Et tout de même, tu t'imagines rejeter un bébé comme si c'était un déchet qu'on jeté à la poubelle. Ce n'est pas un jouet Dorcas. Tu ne peux pas prendre soin d'elle et du jour au lendemain la jeter aux ordures. Il est vrai que j'aurai dû te confier ma décision, mais celle-ci c'est fait si rapidement. Tu ne peux pas m'en vouloir pour une chose que je pensais juste, mon geste à été acclamé au ciel. Pourquoi ne pas en être reconnaissant ?

Après cette prise de parole du mari, la tension était palpable dans la demeure. Mama Dorcas était entrain de bouillonner en elle. Toute sa colère se manifesta en une seule phrase.

Mama Dorcas: Ne m'adresse plus la parole.

Papa Honoré, se disait que la réaction de sa femme était assez extrême. Il voulait régler ce problème maintenant parce qu'il n'est pas bon pour un couple de dormir après une dispute non résolu. Mais il connaissait pertinemment sa femme, et il savait qu'elle en ferai que à sa tête et qu'il ne fera que aggraver la situation. Mais il ne voulait pas se résoudre à ça. Même si sa conjointe est compliquée, il n'en avait que faire, car il l'avait épousé ainsi.

Des heures sont passées, et les conjoints ne sont à peine adressé la parole. Quitte à faire une grève de faim, le couple était prêt à tout pour ne pas perdre face et ainsi garder leur fierté.

Malgré leur distance, ils ressentaient comme un manque que ce soit pour l'homme et de même pour la femme. Alors celle-ci se décida d'appeler sa mère une dame qui ne mâche pas ses mots à vrai dire.

Appel téléphonique...

Mama Dorcas: Aller maman, décroche ! s'agaçait-elle.

Mère: Allô ! Eza nani ?* *C'est qui ?

Mama Dorcas: C'est moi maman, ta fille.

Mère: Comment tu as eu mon numéro ?

Mama Dorcas: Tu me l'as donné, rappelle-toi.

Mère: D'accord, j'espère que tu vas m'annoncer une bonne nouvelle.

Mama Dorcas: Euh Mama, je voulais te

Mère: Tu es enceinte, Oh Seigneeeeeur tu es bon !

Mama Dorcas: Non mama, té ! Ça n'a rien avoir avec une quelconque grossesse. Je voulais juste te demander si tu pouvais m'aider pour un problème que je rencontre dans mon couple.

Mère: Enfant bête ! Donc moi tu me déranges pour des idioties pareil hein, tu as cru que j'étais conseiller conjugal ? Est-ce que c'est moi qui t'ai dit d'aller créer des soucis dans ton foyer, niama ! Ne m'appelle plus pour te plaindre, que soit bien clair. Soit tu m'annonce que tu es enceinte, soit tu ne m'appelles pas c'est pas compliqué hein !

Mama Dorcas: Mama yoka nga ko* *écoute-moi s'il te plaît.

Mère: Hum, loba ! *Parle !

Mama Dorcas: Merci, donc tout à commencé lorsque...

Elle se lança alors dans un long monologue, elle raconta toute l'histoire d'adoption, basée sur une seule personne Orlya. Une pauvre enfant qui n'avait rien demandé, mais qui se retrouva malgré elle au centre d'un conflit.

Mère: J'ai bien entendu ce problème, qui s'avère majeur en plus. Hum...

Mama Dorcas: Parle, s'il te plaît dis moi un mot j'ai besoin de toi mama.

Mère: Ne t'inquiètes pas ma fille, j'arrive et préviens ton mari.

By:Melanin_Z

Orpheline: Le destin d'une femme.