quand le désir renaît

Write by R.D

Chapitre 3



« La chose la plus importante en communication c’est d’entendre ce qui n’est pas dit » : Peter Drucker.




Dieu seul sait ce qu’elle avait derrière la tête alors je préférais restée sur mes gardes. Si je me faisais tamponner par une voiture, je suis sûre que ça lui plairait.

C’est sur ces mots que je sortie en la laissant plantée au bon milieu du salon.



Boubah


Je me présente Boubah et je suis âgé de 30 ans. Je dirige une entreprise minière dans laquelle le travail consiste à extraire des minéraux de terre rares et des métaux dont par exemple le cuivre, l’or  ou le fer. Ce n’est pas sans vous dire que ce travail demande beaucoup d’énergie et n’est pas facile à faire. Mais découvrir les différentes richesses qui habitent notre terre a toujours été une passion pour moi et après avoir mené de longue étude, j’ai réussis petit à petit à développer mon entreprise qui est désormais très reconnu dans le pays.

Nous fournissons l’essentiel du charbon exploité et c’est sans vous préciser qu’en Guinée, rare sont les familles qui n’utilisent pas de charbon de ce fait notre chiffre d’affaire bat son plein.

Avec l’aide de Dieu, je compte ouvrir encore d’autres entreprise dans le même cadre et propéré.



J’avais la tête enfouie dans mes multiples documents, lorsqu’une personne toqua à la porte du bureau.


-Moi : Entrez


C’était une jeune femme de teint clair, élancé avec un physique qui aurait fait perdre la tête de plusieurs hommes qui venaient de faire son entrée. N’attendant personne, j’étais étonné que la secrétaire ait pu lui donner accès facilement à mon bureau de surcroit sans m’informer.


Voyant que je la scrutais en gardant le silence, elle décida de le couper.


-Elle : Je me présente Mademoiselle Assi Diallo et j’ai été envoyé ici par votre mère.

-Moi : Enchanté mais cela n’explique en rien votre venue dans mon bureau surtout que je ne vous y attendais pas

-Assi : En effet vous avez raison et je m’en excuse.


Elle me fit un sourire qui la rendait encore deux fois plus charmante. Elle était vraiment d’une beauté a coupé le souffle mais cela n’expliquait pas sa venue ici


-Moi : Vous serez excusé lorsque vous me donnerez la raison. Comme vous pouvez bien le constaté, j’ai un tas de boulot qui m’attends dis-je en désignant la paperasse qui se trouvait sur le bureau

-Assi : Pour commencer, je préfère qu’on me tutoie


J’acquiesça de la tête.


-Assi : Je suis la fille à une amie de votre mère et cette dernière m’a envoyé ici sous la demande de votre maman pour que vous puissiez m’aider à trouver un boulot


Je n’en croyais pas mes oreilles. Mais qu’est-ce que tout ce cirque signifie ? Depuis quand mon entreprise fait du bénévolat ? Maman allait m’entendre à coup sûr.


-Moi : Je ne sais pas ce que ma mère a pu vous dire mais il n’y a aucun poste à pourvoir ici. Je suis dans le regret de vous annoncer que je ne peux vous être d’aucune aide


Le brin d’espoir qui scintillait dans ces yeux, venait de s’éteindre sous mes dernières paroles.

Je fus pris de chagrin mais ce n’est pas à moi dont elle doit en vouloir mais bien à sa mère et à la mienne.


-Assi : Merci de m’avoir accordé votre temps.

-Moi : Je suis désolé pour toi. Continue a cherché et tu trouveras.


Elle sortit de mon bureau en remuant ces formes généreuses que le bon Dieu lui avait donné. Je suis sûr, qu’elle ne m’a pas donné la vraie raison de sa venue mais je ne saurais pas tarder à le connaitre.




**********




Oumou

J’étais sûre, que notre entente devait être de courte durée. En effet, quand je suis rentrée la nuit dernière après être sortie m’acheté à manger, j’ai trouvé que ma belle-mère avait encore raconté des sornettes à mon sujet lui disant que je suis sortie pour vadrouiller avec mon amant.

Boubah m’a intégralement agressé lorsque je suis revenue avec mon sachet me traitant de tous les noms d’oiseau.


Ne voulant riposter, j’ai juste écoutée une énième fois mon mari me crié dessus sans raison valable pour ensuite me réfugier dans ce nid qui est devenu mon endroit secret. Etant fatigué de pleure, j’ai ouvert mon agenda en notant tout ce que je supportais et m’allégé ainsi le cœur avant de m’endormir.


Il était 15h lorsque je sortie de la maison pour aller saluer mes parents. Je voulais me rendre en taxi mais  Abdoul avait insisté pour me déposer en disant qu’il avait fini son stage la veille. Ne voulant lui ôté ce plaisir, j’ai accepté qu’il me dépose. Il venait de me biper pour me dire qu’il était arrivé.


Je suis montée dans la voiture  et lui fit deux bises avant de m’installer confortablement.


-Abdoul : Tu es ravissante comme d’habitude. Tu vas bien ?

-Moi : Toi tu es un vrai charmeur. Je vais bien et toi ?

-Abdoul : Maintenant que j’en ai finie avec ce stage de merde je vais super bien. Je passe mes journées à dormir.

-Moi : Espèce de paresseux

-Abdoul : Ça te dit qu’on aille vite fait prendre une glace avant que je ne te dépose ?

-Moi : Oh tu sais très bien que j’adore cela. Je ne me ferais pas priée.


On était assis autour d’un gros pot de glace qu’on partageait à deux. A nous voir, on aurait vraiment cru avoir affaire à un couple. Mais cette complicité entre nous était mon soutient dans cette famille qui me faisait vivre des misères.


Remarquant que j’étais un peu distraite, il me questionna


-Abdoul : Qu’est-ce qui ne va pas ?

-Moi : Je vais super bien ne t’inquiète pas

-Abdoul : Tu me cache déjà des choses ?


Ne pouvant lui mentir plus longtemps, je décida de me confesser



-Moi : C’est ta mère et ton frère. Hier ta mère a carrément osé me dire que j’ai un amant et le pire dans tout ça, c’est que ton frère la croit sur parole. Tu aurais vu comment il m’a traité de tous les noms. Je me demande des fois si on n’a pas bouffé son cerveau


Je lui arracha un sourire de la mine sérieuse qu’il arborait.


-Abdoul : Il se peut hein. Mais moi je ne crois pas vraiment à ces histoires de marabouts

-Moi : Rappel toi mes débuts avec lui. On était lié comme les deux doigts de la main. Maintenant c’est à peine s’il me connait. Il passe plus son temps à me crier dessus qu’autre chose

-Abdoul : Ça ira. Je vais essayer de parler avec lui

-Moi : Non pas du tout cela n’en vaut pas la peine.

-Abdoul : J’ai trop gardé le silence. Cela ne se fait pas de s’en prendre ainsi à une personne sans raison. Même si maman lui raconte des choses, il doit au moins vérifier. Qu’est-ce qui lui prends de se comporter de la sorte ?

-Moi : Tout rentrera dans l’ordre

-Abdoul : Quand ? Ca ne te fatigue pas de te répéter cela à tout moment ? Ça fait  deux ans que tu supportes sans broncher. Y en a marre voyons !


Voyant que notre discussion s’envenimait, j’ai décidé de la couper en lui demandant de me déposer.


30 minutes après, il me déposa chez mes parents.


-Moi : A demain mon petit cœur

-Abdoul : Lol ! C’est ça berne moi bien. On sait tous que ton cœur appartient à boubah. Allez bisous.




****************



Abdoul.


J’ai tellement mal de voir une jeune fille si innocente être victime de toutes ces souffrances. Pourtant elle est tout ce qu’il y a de plus adorable. La première fois que je l’ai vu, j’ai su directement que c’était une femme en or. Pourquoi mon frère se comporte-t-il de la sorte As-t-il le cran de tromper Oumou ?


Je conduisais en étant absorbé dans mes pensées lorsque je freina brusquement, manquant heurté un enfant qui courait pour traverser.

Au tout début, j’ai cru l’avoir toucher mais lorsque je l’ai vu courir dans les bras de sa maman, je poussa un ouf de soulagement.


C’est en tremblant que je sorti de ma voiture pour subir toutes les mauvaises paroles que je devais avoir.

Sa mère me dévisagea d’une manière qui me fila la chair de poule. Je sais que si elle pouvait, elle m’aurait déjà envoyé six pieds sous terre.


-Moi : Madame je suis vraiment désolé de ce qui s’est produit je ne l’ai pas vu et..

-Inconnu : ET QUOI ? ET QUOI ? VOUS NE POUVEZ PAS VOUS CONCENTRER SUR VOTRE CONDUITE ? ET SI VOUS L’AVIEZ TOUCHER ? Oh mon Dieu termina t-elle en pleure.


Je m’excusa encore à nouveau avant de quitter ce lieux ou le pire aurait pu se produire.


J’arriva chez moi 30 minutes après et des que je franchis la porte de la maison, je balança les clés de ma maison et alla m’affaler sur le canapé.


Passant mes mains encore tremblante sur mon visage, le souvenir de cette jeune femme me criant dessus me revint. Je la comprenais parfaitement mais ce qui me perturbait c’est la raison qui a causé tant de distraction de ma part.


Je me rappelle qu’avant, lorsque papa voulait se déplacer, il m’appelait toujours pour le conduire sois disant que je conduisais mieux que Boubah. Et aujourd’hui ? Qu’en est-il ? J’ai failli ôter la vie à un jeune garçon si innocent pour quelle raison ? Tout simplement parce que je suis hanté par le sourire de cette femme inaccessible à ma personne.


Il fallait que je me change les idées car si ça continuait comme ça, j’allais foncer droit vers la déraison.

Je saisis mon téléphone pour appeler une des nombreuses filles de mon répertoire qui n’attend que moi pour se retrouver à moitié nue dans mon lit.


Ce côté frivole, je ne l’ai jamais montré à Oumou. Tout simplement parce que si je m’adonne à cela, c’est pour pouvoir faire disparaitre de ma tête son image. Je sais qu’actuellement je mérite toutes les mauvaises qualifications qui existent sur cette terre, mais ce n’est pas de ma faute si je me suis amouraché d’elle. Comme le dit si bien le dicton : Le cœur a ses raisons que la raison elle-même ignore.


Il était 23h passé lorsque j’entendis la sonnerie de la porte d’entrée retentir. Cela ne pouvait pas être celle que je venais de raccompagner vu que je suis sûr qu’elle n’a rien oublié. Je décida d’ignorer, mais la personne insistait tellement, que je finis par enfiler un simple boxeur et aller ouvrir.


Que ne fus pas ma surprise lorsque je vie, Oumou en pleure se jetant dans mes bras ? Qu’est-ce que mon frère a bien pu lui faire encore ? Je fus envahi d’une haine indescriptible.


-Moi : Oumou ?

-Oumou : Oh Abdoul, je n’en reviens pas.


Elle pleurait tellement, que j’étais obliger d’attendre qu’elle se calme un peu avant de m’enquérir de sa situation.


-Moi : Parle-moi stp, qu’est-ce qui ne va pas ?

-Oumou : Cette fois, ton frère a poussé le bouchon trop loin. Comment peut-il inviter à la maison sa maitresse ?


J’avais l’impression de ne pas avoir compris ce qu’il venait de me dire


-Moi : Maitresse ? Attends tu plaisantes ?

-Oumou : Je tire mon chapeau à ta mère. Elle m’a traité de femme incapable avant de me dire que la jeune femme qui se tenait à côté d’elle était celle qui portera les enfants de Boubah que je le veuille ou non

-Moi : Je ne comprends rien à ce que tu me raconte. Calme-toi stp et explique-moi les choses clairement.


Elle pleura encore un bon coup avant de me raconter dans les moindres détails ce qui c’était produit. Je me leva en un bond, prit les clés de ma voiture, et m’apprêtais à sortir réglé le portrait de celui qui me sert de frère, lorsqu’elle s’agrippa  à mon bras, me suppliant de rester.


Ne sachant comment agir au contact de sa douce main sur moi, je captura sa bouche en espérant que ce que je venais de faire n’allait jamais rien gâcher entre nous. Elle méritait mieux, elle méritait d’être heureuse et je suis cet homme fait pour elle…………….



A très bientôt.


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