CHAPITRE 23: VISION INQUIÉTANTE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 23 : VISION INQUIÉTANTE

**BHERNIE ELLO**

Je sors du Labo pour regagner mon bureau avec un de mes collègues quand je ressens une pression au niveau de mon pied gauche signe que mon esprit va bouger d’une minute à l’autre. 

Moi : (Lui donnant le dossier) Fais le rapport et reviens moi avec. 

Lui : D’accord. 

Je m’éloigne aussi vite que je peux et dès que je rentre dans mon bureau je me sens partir. Je me retrouve dans une sorte de boîte de nuit où je vois les gens qui dansent de façon étrange mais je n’arrive pas à voir les visages. Je vois des hommes mettre des choses dans les verres des filles qui boivent. Plus tard, je me retrouve dans une espèce de maison reculée dans une forêt et je vois des filles qu’on transporte sur les épaules complètement inconscientes. Elles sont entreposées dans une salle et je vois un homme sortir avec des vêtements de boucher ainsi qu’un énorme couteau. Quand j’essaie de comprendre ce qui s’est passe, je suis ramené dans mon corps. Je me mets à respirer fortement par le bouche avant de m’asseoir. Il y a un esprit de mort qui traine autour de ma famille et il faut que j’essaie de voir qui. J’essaie tant bien que mal de terminer mon travail et je rentre à la maison. Je trouve Lucia au salon en train de rire avec Mélodie et j’affiche un sourire de circonstance.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Bonsoir à vous.

Mélodie : (Souriante) C’est même de toi dont on parlait. (Se levant pour me faire la bise) Bonsoir.

Je suis allé vers Lucia que j’ai embrassée sur la bouche. Elle m’a fixé dans les yeux un moment et a compris que quelque chose n’allait pas. 

Lucia : (Me prenant mon sac des mains, souriant à Mel) Je reviens vers toi après.

Mélodie : (Souriante) Je savais. Est-ce que quelqu’un existe encore devant ton Ciel ?

Nous avons tous les deux souris à son endroit.

Mélodie : Vous n’allez jamais arriver à me complexer ta nièce et toi, je vous dis ça tous les jours. 

Lucia : (Souriante) Pourtant ce n’est même pas dans nos intentions hein.

Mélodie : Ouais c’est ça. 

Lucia : On arrive. 

Je suis passé avant elle et elle m’a suivi jusqu’à la chambre. Je suis allé m’allonger sur le long canapé qui y est en posant mes mains sur mon visage.

Lucia : (Posant mon sac) Qu’est-ce qui se passe ? 

Moi : (Soupirant) J’ai eu une vision tout à l’heure au bureau. Il s’agit d’une mort d’homme qui se prépare. 

Lucia : Tu as pu voir le visage cette fois-ci ?

Moi : (Me passant la main sur le visage) Toujours pas. Je n’arrive pas à voir les visages. Ce n’est toujours pas clair. 

Lucia : (Silence)

Moi : C’est un crime rituel que j’ai vu. Je sais que ce sont des femmes mais je ne sais pas qui ni quand et j’ai peur de ne pas arriver à déjouer ça à temps.

Lucia : Peut-être que tu pourras avoir des réponses la nuit comme la dernière fois.

Moi : C’était un coup de chance Lucia. Tu as vu comment j’avais stressé tout le long avant de pouvoir accéder à l’autre côté et récupérer l’âme. Je suis incapable de dire comment ça s’était fait donc je suis incapable de le reproduire.

Lucia : (Silence)

Moi : (Après un moment) Va rejoindre Mel, ça ne fait pas bien qu’elle soit toute seule et nous ici. 

Lucia : Je peux lui demander de rentrer. 

Moi : Pas besoin, je n’ai pas envie d’attirer l’attention sur moi. Vas-y, je vais prendre une douche et je vous rejoindrai par la suite.

Lucia : D’accord. Ne stresse pas trop, je suis sûre que tu auras plus de détails sur cette affaire. 

Moi : (Soupirant) Je l’espère.

Elle m’a prise la main dans la sienne avant de s’en aller. Je suis resté un moment dans la même position puis j’ai fini par me redresser pour ôter mes vêtements et aller prendre ma douche. C’est mon quotidien depuis que je suis rentré au Gabon, je suis averti de ce qui va se passer dans ma famille. Je sais quand quelqu’un va mourir de maladie ou par autre chose. Au début, je ne comprenais rien de ce qui était en train de se passer. Quand cela s’était manifesté la première fois et que j’avais vu une mort par accident de circulation en vision comme celle que j’ai eu aujourd’hui, j’étais extrêmement fatigué et je m’étais écroulé dans les escaliers. C’est Lucia qui m’avait dit que je m’étais juste figé avec les yeux grands ouverts et que j’avais eu un moment d’absence d’ une à deux minutes puis je m’étais effondré. Je lui avais expliqué ce qui m’étais arrivé et on avait laissé tomber en pensant que c’était sans doute un fait isoler. Seulement 2 semaines plus tard, un oncle était mort par accident de circulation, exactement comme dans la vision. C’est après cela que je m’étais assis pour essayer de comprendre. Une voix audible m’avait parler pour me dire que j’allais être averti et que je devais agir pour stopper ceux qui étaient prématurés et provoques par un tiers. J’ai eu d’autres visions et avec le temps, j’ai appris à savoir quand cela vient et surtout si c’est une mort naturelle ou prématurée car les réactions sur mon corps ne sont pas les mêmes. Le seul problème est que mes visions ne sont pas claires en cela que je ne vois pas exactement de qui il s’agit. L’esprit qui me parle souvent, m’a dit que je ne verrai pas clairement tant que je n’aurai pas traversé. Traverser quoi exactement, je n’en sais rien. On a réussi à tuer une personne en sorcellerie et je l’ai vue en vision, seulement je n’ai pas pu l’empêcher vu que je ne savais pas comment récupérer son âme avant que cela se manifeste. Je m’en suis longuement voulu. La chose a failli se répéter il y a 2 mois en arrière. Seulement j’ai pu atteindre le lieu où ils avaient prévu de le sacrifier et récupérer son âme. Un de mes cousins a eu un accident au boulot, il est tombé du bâtiment qu’il construisait au 3e étage jusqu’au sol mais il n’en est pas mort. Mise à part une fracture de la jambe, il va bien. La chose a été déjouée du coup elle ne pouvait plus se manifester à notre niveau. Là il est encore question d’un sacrifice qui veut se faire sur le plan mystique et si je ne parviens pas à le déjouer, quelqu’un mourra. Ce qui me saoule c’est que toutes les personnes susceptibles de m’édifier dessus sont mortes. J’ai essayé d’en parler avec les anciens mais la seule chose qu’ils ont pu me dire sinon me donner ce sont les initiations. Je me suis fait initier il y a trois ans quand tout ça a commencé à se déclencher mais je ne suis pas plus avancé parce que aucun d’eux n’a été héritier avant moi. J’ai juste eu quelques directives mais concrètement je navigue à vue. J’ai essayé de consulter la caisse de mon père mais même les fameuses informations qu’il disait que je devais avoir, je ne vois rien. Cette boîte est vide et même les affaires qui étaient dedans ont disparu. Je ne sais que faire pour pouvoir maîtriser les choses et ça m’énerve. 


Mélodie : Monsieur ELLO, vous serez de la partie ?

Moi : (Arquant un sourcil) Je ne comprends pas.

Lucia : Il n’est pas encore au courant.

Mélodie : Ah d’accord .

Moi : (M’asseyant à côté de Lucia) De quoi s’agit-il ?

 Lucia : J’ai parlé avec Lucrèce tout à l’heure et elle m’a demandé si je pouvais descendre ce week-end à Lambaréné non seulement pour voir la maison et lui donner un coup de main. 

Moi : C’est pour quand ?

Lucia : Départ vendredi soir et retour dimanche soir.

Mélodie : Le déplacement est pris en charge par le couple et c’est l’hélicoptère svp.

Malgré moi je souris, cette fille est un cas. 

Moi : Je suppose que tu vas partir ?

Mélodie : Je ne vais pas partir pourquoi ? Attends tu crois que c’est tous les jours que je vais monter dans un hélicoptère ? Frère, j’ai eu du mal à sortir de Libreville depuis mon retour au Gabon et on me propose d’aller découvrir Lréné  ngori en montant dans un hélicoptère, je vais refuser ? C’est que les parents m’ont attachée au village.

Nous nous mettons à rire tous les trois. La fille là est une vraie folle ma parole. 

Mélodie : Je pars avec Lucia, même si toi tu ne viens pas pardon, laisse la partir.

Moi : (Amusé) Me suis-je opposé à son départ ?

Mélodie : Je t’avertis déjà pardon, ce n’est pas tous les jours qu’on prend l’hélicoptère. Si on rate ça, on va encore gagner ça où ?

Lucia : (Esquissant un sourire) Vraiment.

Mélodie : Ayez des gars qui ont l’argent dans vos vies adié. 

Lucia : (Riant) Heureusement je ne peux pas être complexée.

Mélodie : (Riant) N’est-ce pas vous trouvez les vrais gars ?

On a ri de bon cœur avant de changer de sujet pendant que Lucia apprêtait la table à manger.

Moi : Tu as quel souci avec Déco ?

 Mélodie : (Me lorgnant) Il t’a dit que j’avais un souci avec lui ?

Moi : Dans ce cas pourquoi tu l’ignores ? 

Mélodie : Je n’ai juste rien à lui dire. 

Lucia : La table est prête. 

Nous nous sommes levés et sommes allés nous attabler. Après les bons appétits, nous avons commencé à manger. Je n’ai pas insisté sur les questions que j’ai posé à Mel parce que j’ai vu qu’elle a commencé à se braquer. Ça va faire un mois que c’est bizarre entre les deux, elle le fuit. Nous avons tous remarqué ça au début mais on n’a pas voulu donner de l’importance car les deux là sont ainsi un coup ils sont les meilleurs amis du monde et le lendemain, ils sont chiens et chats, c’est depuis le collège. Mais cette fois ci c’était vraiment bizarre et Maurice a fini par poser la question à Josué que c’était quoi le souci avec Mel et ce dernier nous a dit qu’une situation ambiguë s’est créée entre eux. Ils ont ‘’accidentellement couché ensemble ‘’, ce sont ses propos, et depuis il essaie de lui parler mais elle le fuit. Elle a déjà bloqué ses numéros et refuse de le recevoir quand il va chez elle, elle aurait momentanément déserté sa maison pour ne pas le voir et depuis un mois que ça dur, elle est dans le déni. J’ai plus urgent à régler présentement mais je verrai comment parler avec Lucia pour qu’elle puisse lui en parler. 

Nous avons passé encore une heure de temps ensemble avant qu’elle ne s’en aille.

Moi : Donc tu as un voyage prévu ce week-end ?

Lucia : Ce n’est pas encore définitif et avec ce qui s’est passé cette journée, je n’ai plus très envie d’y aller.

Moi : Vas-y.

Lucia : Je n’ai pas envie de partir et te laisser dans cet état.

Moi : Je veux que tu y ailles. Au moins cela te permettra de changer des idées. C’est juste pour un week-end.

Lucia : Alors viens avec moi.

Moi : Je ne peux pas partir en sachant que la mort tourne autour de ma famille.

Lucia : Rester là aussi tout seul ne va faire que te faire stresser davantage. Là-bas au moins cela te permettra de libérer ton esprit et peut-être que cela pourrait te permettre de mieux recevoir des informations.

Moi : (Silence)

Lucia : (Prenant ma main dans la sienne) Je suis sûre que tu auras la réponse à tes interrogations et que tu trouveras la voie.

Moi : (Soupirant fortement) On va voir. Si je n’ai aucune contrainte d’ici au moment du départ, je viendrai. Mais je ne te promets rien.

Lucia : (Esquissant un faible sourire) Je prends (Me faisant un bisou sur le cou avant de me faire un câlin) Tout va bien se passer, je te le promets.

Moi : (Aspirant son odeur) Je l’espère. (Changeant de sujet) Qui a eu l’idée du départ en hélicoptère ?

Lucia : (Se détachant de moi en souriant) C’est moi. À la base c’était juste pour plaisanter avec Lucrèce mais après Loyd s’y est mêlé et pour le taquiner je lui ai dit que je ne descendrai pas si je n’ai pas l’hélicoptère, il a dit qu’il le mettra à notre disposition.

Moi : Cet engin est à lui ?

Lucia : (Levant les épaules) À vrai dire je n’en sais rien. Mais tout est possible. Nous allons le lui demander. 

Moi : Ok. En dehors de Mel, qui sera là ?

Lucia : Pour l’instant juste nous trois. Mais il se peut que Jérôme aussi vienne. 

Moi : (Me passant la main sur la tête) Ça me rappelle que je devais même aller boire un verre avec lui d’ici là. On ne s’est pas encore vu depuis son retour.

Lucia : Si vous venez tous les deux, vous aurez tout le week-end pour le faire.

Moi : Ouais. Sinon, quelles sont les nouvelles ?

Lucia : Ya Reine va organiser l’anniversaire de leur troisième la semaine prochaine et nous sommes invités. Pierre aussi a dit que sa fille aura 2 ans la même semaine et qu’il veut que nous soyons là.

Moi : Vivement que nous ayons les nôtres au plus vite. Ça commence à me peser cette histoire de voir tout notre cercle avec des enfants. Heureusement que Josué et Mel n’en n’ont pas aussi, ils équilibrent la chose.

Lucia : L’année prochaine, nous aurons le nôtre. 

Moi : J’ai hâte. Il faudra me rappeler ces différentes fêtes au risque de les oublier. Et pendant que nous y sommes, on pourrait inviter Josué pour ce voyage.

Lucia : (Arquant un sourcil) Pourquoi ?

Moi : Il a un souci à régler avec Mel.

Lucia : C’est quoi l’embrouille entre eux ?

Moi : (Me levant) Je préfère que tu en parles avec Mel directement, je suis sûr qu’elle te le dira. Mais dit à Lucrèce que Makaya sera de la partie. 

Lucia : D’accord. 



L'AMOUR SUFFIT-IL? T...