Chapitre 34 :
Ecrit par Max Axel Bounda
Un coup de file de Lema.
Enfin, ça faisait deux jours que je n’ai pas de ses nouvelles.
— Bonjour Lema, lui
dis-je. Où étais-tu passée ?
— Thierry, ne leur donne
rien ! crie-t-elle à l’autre bout du fil. Il y a comme de la
terreur dans sa voix.
— Lema ?? Qu’est-ce qui se passe ?
— Thierry ? m’appelle quelqu’un, c’est une voix d’homme. Je ne la reconnais
pas. Bonjour, me dit-elle.
— Bonjour, dis-je. À qui ai-je
l’honneur de parler s’il vous plaît ?
— Tu as l’honneur de parler à celui
qui détient ta petite copine, et Lema. Tu as quelque chose qui nous appartient.
Il faut que tu nous l’apportes, si tu ne veux pas qu’elles finissent
comme Rhianne.
Mon cœur se met à battre très fort.
Quoi ? Ils avaient enlevé Lema et Jessica ? Mais quand ? Comment ? Je comprends en fait pourquoi Lema n’a pas répondu à mes appels
ces deux derniers jours. Mais Jessica, je lui ai parlé ce matin.
— Je ne vois pas de quoi vous
parlez, dis-je.
Je
ne sais pas ce qui m’a pris. Peut-être ai-je voulu faire comme dans les films,
les coups de bluff et tout genre quand le bandit ne sait pas. Mais là, on était
bien dans la réalité.
— Ah ! Tu ne vois pas ?
dit l’homme à l’autre bout du fil. Il y a un bref silence et j’entends une
fille crier mon nom. Mon sang se glace. J’ai comme une boule dans le ventre. Je
viens de reconnaître la voix de Jessica, une larme coula de mon œil.
— S’il vous plaît, ne leur faites rien. Je vous apporte tout ce que vous
voulez tout de suite.
— Voilà qui est sage. Quelqu’un
viendra te chercher à l’UPG avec les affaires. Tu nous attendras au portail de
l’Université.
— Ok Ok D’accord. Accordez-moi
une heure, le temps que j’aille récupérer les affaires.
— Pas une minute de plus.
Tu nous appelles sur ce numéro dès que tu les as. Inutile de te dire que
personne ne doit être au courant de ça, si tu veux revoir ta belle chérie
vivante !
L’homme raccroche. Je n’en crois pas
mes oreilles. Je tremble comme une feuille morte. Je n’arrive pas à réfléchir.
Où sont les affaires déjà ? Ah oui, chez Jessica. Je
quitte immédiatement le domicile de Jessica, en priant qu’il n’arrive rien à ma
petite amie, je m’en voudrais toute ma vie. Je n’aurais jamais dû parler avec
ce recteur. C’est depuis ce jour que nos problèmes ont commencé. Que ma chambre
a été fouillée, et que les morts ont commencé à s’enchaîner.
Si j’avais écouté Jess, tout ceci ne serait jamais arrivé. Maintenant, je n’ai
plus le choix. Il faut que je les apporte à ces gens. Sinon ils tueront Sam et
Jess.
Mon
Dieu qu’est-ce que j’ai fait ?