La bague magique (chapitre 4)

Ecrit par Verdo

****Chapitre 4 : Le début d'une aventure amoureuse****


                           ****Johny****


Depuis que j'ai mis en garde mami gbon gbon, on ne l'a plus vu dans le village embêter quelqu'un. Elle a d'un coup changé de comportement. Elle était devenue joviale, souriante et aimable. Elle ne criait plus sur les gens en désordre comme avant. Ce soir, je suis revenu de la pêche. Après avoir mangé, je m'allonge sur le lit en attendant que sonne dix neuf heures pour qu'apparaisse Linda. Ce fut bizarre pour ma mère et ma sœur de me voir aller au lit très tôt ces dernières semaines. Mais je me tape de ce qu'ils pensent. Moi qui n'arrangeais jamais ma chambre, Venez simplement regarder. Vous n'allez jamais y croire. Elle est tellement propre que si une fourmi passait, vous la sentirez. J'ai changé mon vieil canapé et mon matelas juste pour que Linda soit à l'aise. Je commence à m'habituer à elle. Je me fous si elle est sirène ou pas. L'essentiel c'est qu'on passe du temps ensemble. Elle m'a promis la protection, richesse, pouvoir et autres. Le seul problème est que je ne dois pas me marier, ni draguer une autre femme parce qu’elle est très jalouse. Souvent lorsqu'elle apparaissait, elle amenait une glaciaire qui était plein de copieux et délicieux repas. Elle faisait des variations chaque jour. Je ne savais pas où est ce qu'elle les trouvait mais l'essentiel est qu'on le mange ensemble elle et moi. Elle tient à moi et ne me fera jamais de mal, ni souffrir. Elle me parle souvent de comment est sa maison sous la mer. C'est toute une ville selon elle comme dans les nôtres. Des grattes ciels et des routes pas possibles on dirait times square à New York. Elle aimait me parler de chez elle, comment elles vivent. D'une part, je remercie sa méchante tante de lui avoir jeté ce sort sinon on n’allait jamais se rencontrer. Quand elle quittait, c'était comme si tout le poids du monde reposait sur mes épaules. Nos moments de folie ne passèrent qu’en boucle dans mes pensées. Je crois que je suis en train de tomber amoureux. Mais ce sera un peu difficile puisque je ne la verrai jamais le jour. On ne pourra pas se balader, sortir pour qu'on nous voit …. Mais ce n'est pas grave. On dit souvent que l'amour rend aveugle et je crois que cette assertion est en train de se réaliser dans ma vie. Les choses ont commencé à marcher le mieux pour moi depuis que je l'ai rencontré.  A chaque  fois qu'elle me quittait  la nuit, le lendemain, je trouvais au moins vingt millions sous mon oreiller.  Elle m'a dit de le dépenser sur moi et ma famille car on en avait besoin. 

J'ai de nouveau payé les études de ma sœur. Elle a repris le collège. Mélanie qui était viré par sa patronne parce qu’elle l'a découvert en train de se faire niquer par quelqu'un d'autre que son mari a retrouvé le sourire parce que je lui ai donné dix  millions pour qu'elle démarre une activité en ville. Dans moins d'un an, j'ai construit un manoir au village ce qui éveilla la curiosité de tout le monde même celui de ma famille. Ils se demandaient où est-ce que j’ai pu trouver tout cet argent.


                             ****Koffi****

La vie nous réserve pleins de surprises. Qui aurait cru que Johny à qui je prêtais de l'argent deviendrait riche tout d'un coup? Je trouve toujours ça anormal. Il a gagné la confiance de tout le monde. Et quand il passe, chacun se baisse pour le saluer histoire d'avoir quelques petits jetons. Il n'a plus mon temps. Même s'il m'a épaulé avec vingt millions, je crois que c'est insuffisant. Il en a tellement et je crois qu'il pouvait m'aider plus que ça. J'ai ouïe dire que sa sœur Mélanie est proprio d'au moins dix supermarchés en ville et que sa petite sœur vient de décrocher le Bac. Elle partira rejoindre sa sœur en ville pour le reste de ses études. Johny lui-même ne fait que des voyages par ci et là avec sa  mère croquant la vie à belles dents tout en m'ignorant. Les vingt millions qu'il m'a donné, je les ai presque dépensés dans le mariage avec ma femme. Actuellement je suis sur la touche. J'attendrai son arrivée voir s'il peut m'en donner encore au moins cinquante. Même si je ne sais pas la source de sa richesse, tant qu'il me donne à moi, je m'en fous du reste.


                          ****Patrick****

Depuis tout ce temps, ma femme ne m'a toujours pas dit la raison pour laquelle elle a renvoyé la domestique. Cette pauvre fille qui n'avait nulle part où aller. C'est louche. Cela fait plus de un an qu'elle est partie et celle qui l'a remplacé là ne vaut pas la peine. Ses repas trop salés ou épicés ne font qu'aggraver mon ulcère d'estomac. J'ai demandé à ma femme de trouver une autre personne ; ce qu'elle refusa. Tant qu'elle lui fait ses courses et autres, ça lui suffit. Et mon bien être à moi? C'est pourtant moi qui fais toutes les dépenses dans cette maison. Faudra qu'on ait cette petite discussion elle et moi.


                            ****Tanti****


Je n'ai plus de soucis depuis que Mélanie est partie. Maintenant je peux faire tout ce que je veux lorsque Patrick n'est pas là. Tant que je donne de l'argent  à la nouvelle domestique, il n'en s'aura jamais rien. Ces temps-ci, je vois Eric rarement. J'avoue qu'il me manque mais que faire? Sa femme est rentrée du voyage alors il ne me fait même pas ne serait-ce qu'un bip. Celle-là ne sait pas que c'est moi la préférée de son mari. Lorsqu'il la chassera à coup de pieds, elle s'aura qu'homme n'est pas enfant de sa mère. Je dois tout faire pour quitter cette maison. Sinon le jour où Patrick se rendra compte de tout, ce sera ma fin et j'aimerais être très loin avant que ca ne se produise. Je ne l'aime plus. Et je préfère Eric.


                      ****Mélanie****


Dieu étant omnipotent, ne fait rien au hasard. Moi qui fus  renvoyée comme une chienne de cette maison, Qui aurait cru par la grâce de Dieu que j'aurai plus de dix supermarchés? La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie. Il y'a de cela deux ans, je ne sais même pas ce qu'on appelle entreprendre mais grâce à mon grand-frère, j'ai maintenant une vie aisée. Avec les Dix millions qu'il m'a donnés, j'ai tout d'abord ouvert deux boutiques de quincaillerie. Comme cela marchait, je l'ai de nouveau ouvert à deux de mes collaborateurs avec qui j'ai commencé. Ainsi de suite. C'est en ce moment que maman m'a conseillé d'ouvrir aussi des supermarchés. Et j'avoue que ça me rapporte beaucoup. Je commande les marchandises depuis la Chine ou Dubaï. J'ai un chargé de communication et un gestionnaire de stock en plus d'un expert qui m'aide à faire les inventaires. Comme je veux redonner un nouveau sens à ma vie, j'ai repris mes études en cours du soir tout comme ma petite sœur. Mes projets à long terme c'est d'étendre mon commerce sur tout l'ensemble du territoire.

Un week-end  où je revenais des cours, je suis passé dans l'un de mes supermarchés histoire de voir comment se passaient les choses. Grande fut ma surprise. 


Tanti : Excusez-moi mademoiselle (s'adressant aux jeunes employés qui faisaient le service) mais c'est nous qui venons de payer ces articles. Pourquoi vous les mettez dans l'autre sac?


Employée : Ah je suis désolé madame. C'est juste une erreur de ma part. J'ai confondu les sacs vu que c'est le même ticket qui est collé dessus.


Tanti : Erreur de votre part? Comment  pouvez-vous mélanger les sacs et me dire que c'est une erreur de votre part? Vous ne pouvez pas bien faire votre travail? Quels niveaux avez-vous même ? Avant de foutre le bordel ici? 


Patrick : Mais chérie, s'il te plaît, laisse là. Elle s'est déjà excusée. Tout le monde peut se tromper. Faut pas en faire toute une histoire.


Employée: Mais madame, calmez-vous? Je me suis excusé alors pourquoi criez-vous sur moi? C'est juste une erreur que j'ai fait en mettant vos affaires dans l'autre sac. Que vient faire mon niveau d'études dans tout ça?


Patrick : Excusez-nous mademoiselle, emballez-nous tout ça on va partir.


Tanti : Pas question que cette poufiasse me parle comme ça? 


Employée : C'est moi que vous traitez de poufiasse? De quel droit osez-vous me traiter de poufiasse ?


Patrick : Chérie, je ne veux pas me fâcher. Regarde comment tout le monde a les yeux rivés sur nous? Partons. 

C'est en ce moment que j'arrivai.


Moi : Qu'est ce qui se passe ici?


Tanti : Qui t'as sonné toi? (avant de se tourner pour me regarder)


Employée : Vous n'avez aucun scrupule madame. Vous osez aussi parler à la patronne comme ça.


Tanti : Quoi quoi. Mélanie, tu  es la patronne de ce grand supermarché?


Patrick abasourdi me regarda avec étonnement.

Je ne faisais que rire.


Moi : qu'est ce qui se passe ici Larissa?


Larissa : Madame et monsieur étaient venus pour faire des achats. Il y avait tellement de gens devant la caisse que j'ai dû mélanger leurs sacs avec un autre. Elle l'a remarqué et je me suis excusé. Mais elle n'a pas accepté et m'a traité de poufiasse.


Moi : (D'un ton calme) Ca va calme toi ma chérie. Je vous avais dit ici d'être vigilants et rapides. Ne le refaites plus la prochaine fois d'accord ?


Larissa : C'est compris madame.


Moi : (se tournant vers Patrick et Tanti) Excusez-nous pour le désagrément. 


Patrick : Mélanie, Ça fait un bail ! Comment tout cela est possible? Je t'ai cherché en vain. Tu es partie sans même me dire au revoir. Vous êtes propriétaire des supermarchés ML ? 


Tanti : Chérie, partons. J'en ai marre de rester une fois encore ici.


Moi : Quoi madame? Vous voulez même ne pas me laisser vous dire bonjour? On n’est quand même pas des ennemies. Laissez-moi vous offrir un verre histoire de nous rappeler du bon vieux temps.


Patrick : Avec plaisir Mélanie. On a pleins de choses à se dire.


Tanti : Non, pas question. Si tu veux rester, reste seule avec elle mais moi je m'en vais. (Se dirige vers la sortie)


Patrick : Désolé Mélanie. Ce sera pour une autre fois. Je te promets que je repasserai. 


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